Bonjour à tous, <br><br>Je vous lis depuis un certain temps mais ne me suis encore jamais exprimé ici.<br>D'abord, un coup de chapeau, j'ai rarement vu une liste où l'on sent un tel engagement. Le projet OSM est beau et il fait chaud au coeur.<br>
<br>Voilà, je vous propose un sujet de débat qui s'est peut-être déjà déroulé quelque part, ici ou sur les listes de langue anglaise? - vous me direz -, c'est celui du rapport entre OSM et les Organisations Non Gouvernementales (ONG).<br>
<br>Les ONG ont besoin d'information géographique pour leurs activités dans des zones qui en sont le plus souvent dépourvues.<br><ul><li>Avez-vous connaissance de contributeurs d'OSM qui soient engagés dans une ONG et qui marient les deux activités?</li>
<li>
Y a t'il des zones particulières du monde qui ont été cartographiées officiellement ou officieusement par une ONG au titre de son activité?</li></ul>Vous vous demandez certainement pourquoi je pose ces questions. Et bien tout simplement, parce qu'il se trouve que j'ai été interrogé par une équipe de l'UNESCO sur la méthodologie à mettre en oeuvre en matière de cartographie pour un projet sur le fleuve Niger. Pour le moment, les partenaires de ce projet travaillent "à l'ancienne" (MapInfo, AcView, à la main, etc.) chacun dans leur coin. <polémique> Il n'y a aucune compilation des travaux digne de ce nom et a fortiori aucune restitution publique autre que des rapports indigestes ou des plaquettes en quadrichromie... </polémique><br>
<br>Bref, l'idée que je leur propose est en gros la suivante :<br><ol><li>mettre leur travaux dans le domaine public (un pré-requis qui n'est pas évident puisque certains partenaires sont des universitaires qui ne divulguent rien tant qu'ils n'ont pas pondu leur papier dans la revue qui va bien. Certains partenaires africains, (Instituts géographiques nationaux, municipalités, etc.) n'ont pas vraiment la culture du libre, loin de là...)</li>
<li>
créer une plate forme OSM dédiée qui garantirait l'intégrité des données géographiques du projet, et qui encouragerait les contributeurs de la plate forme OSM publique à venir y puiser des sources.</li><li>éditer les données textuelles et iconographiques sur une plateforme mediawiki, elle-même liée avec la plate forme OSM dédiée, qui de même fournirait des informations à reporter sur Wikipédia ou autre.</li>
<li>
bien entendu, le fait que les données soient dans le format OSM permettrait aux autorités locales du Niger de les récupérer pour leur propres besoins et de les traiter avec d'autres outils.</li><li>contribuer en tant que généreux donateur à la fondation OSM.</li>
</ol>
<polémique>Vous me direz: "pourquoi ne pas les encourager à contribuer directement sur OSM et wikipédia?" Héhé, bien parce que ça, ils ne le feront jamais. Si peut-être dans quelques générations;-) </polémique><br>
Non, plus sérieusement, la raison est l'UNESCO bénéficie de financement publics. L'organisation doit pouvoir attester de l'utilisation des fonds et assumer la responsabilité des données qu'elle met en circulation.<br>
Les plates formes dédiées sont (seront) donc là pour ça, mais toutes les informations qu'elles contiendront seront vouées à être reproduites partout ailleurs (sauf peut-être sur les sites cartographiques commerciaux?).<br>
<br>Ce dernier point (reproduction par Google, TomTom, etc.) est délicat. S'il était décidé de leur laisser le droit de reproduire les données UNESCO, il paraitrait légitime de veiller à faire en sorte que jamais dans les faits, ils acquièrent l'exclusivité de leur distribution, d'où l'importance stratégique de la plate forme publique OSM. <br>
<br>Notez que ce que j'écris ici ne reflète que mes propres idées que je tente de faire passer aux responsables du projet UNESCO/Niger. A ce stade, je ne peux en rien présager des choix que ceux-ci feront finalement.<br>
<br>Comme il me semble que le jeu en vaut la chandelle, je me permets de faire appel à vous pour m'aider à affiner ces idées (en cherchant des précédents notamment).<br>Je suis donc preneur de toutes les informations qui pourraient éclairer ce projet. <br>
<br>Si tout se passe bien, comme un juste retour des choses, il va de soi que la création des plates formes dédiées pourrait donner du travail à des développeurs compétents sur la techno OSM et que cela pourrait intéresser. Mais là encore, je reste prudent, n'étant en l'occurrence qu'un modeste conseiller. Je m'engage en tous cas à faire tout ce que je peux pour que les choses se passent dans la meilleure transparence possible.<br>
<br>Bien à vous<br><br>Olivier Auber<br><br>06 75 03 88 80<br><br><br>
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