Dans mon coin, j'ai remarqué que dans les données importées Corine Land Cover il y a des natural=wood: <a href="http://osm.org/go/0DEHoro4-">http://osm.org/go/0DEHoro4-</a><br><br>Dans cet exemple des morceaux de natural=wood sont en inner d'un multipolygon landuse=forest. Est-ce que tout ne devrait pas être en landuse=forest?<br>
<br>Romain<br><br><div class="gmail_quote">Le 12 avril 2012 03:05, Philippe Verdy <span dir="ltr"><<a href="mailto:verdy_p@wanadoo.fr">verdy_p@wanadoo.fr</a>></span> a écrit :<br><blockquote class="gmail_quote" style="margin:0 0 0 .8ex;border-left:1px #ccc solid;padding-left:1ex">
Pfff... même les petits bosquets entre deux champs sont exploités.<br>
Tout d'abord parce que le paysan qui sème son champ ne va pas laisser<br>
la végétation au peid des arbres devenir une gêne, et aussi parce que<br>
même ces quelques arbres sont élagués de temps en temps pour produite<br>
du bois de chauffe et permettre en même temps le passage sans gêne des<br>
engins agricoles. Enfin parce que si ce n'est pas le paysan, ce sera<br>
une société de chasse qui entretiendra ces zones comme abris pour la<br>
petite faune.<br>
<br>
Les espèces qui y sont ont depuis toujours été sélectionnées, les<br>
indésirables éliminés, même si la plantation résulte d'un semis<br>
naturel (principalement véhiculé par les oiseaux). S'il y a trop de<br>
jeunes pousses, on préfère éclaircir pour conserver les beaux arbres<br>
qui produisent régulièrement le meilleur volume bois de chauffe quand<br>
on les élague.<br>
<br>
Franchement ce commentaire de Guillaume ressemble à une vision un peu<br>
trop citadine. Ce n'est pas parce qu'il y a des fougères dessous (qui<br>
repoussent tous les ans), que la parcelle est abandonnée. Tant que ce<br>
ne sont que des fougères, des graminées ou même des ronces ou muriers,<br>
cela ne gène pas les arbres. Mais si on s'aperçoit qu'il y vient des<br>
lierres ou du gui, on nettoiera pour éviter l'étouffement de l'arbre.<br>
De même on évitera le développement de champignons trop nombreux sous<br>
les arbres : les bois morts sont ramassés régulièrement. Mais ce<br>
travail ne se fait pas en été ou au printemps alors que la couche<br>
basse des fougères et ronces est trop abondante et que ce sera<br>
inefficace.<br>
<br>
Les éclaircies se font principalement à l'automne quand ces jeunes<br>
sous-couches ont fini leur croissance et avant qu'elles développent<br>
leurs racines d'hivernage qui concurrenceront trop plus tard les<br>
arbres qu'on veut garder.<br>
<br>
Les seuls vrais bois abandonnés sont ceux de vielles propriétés<br>
abandonnées dans les villes où il n'y a personne pour s'en occuper (ce<br>
ne sont pas les agences immobilières ou syndics qui voudront prendre<br>
en charge volontairement les nettoyages. En campagne et même en<br>
montagne, il n'y a que dans les réserves naturelles protégées du<br>
domaine public qu'on trouve des zones laissées volontairement se<br>
développer presque sans intervention de l'homme (mais ne pas oublier<br>
aussi l'obligation de nettoyage des sous-bois contre les incendies,<br>
c'est obligatoire en France pour tous les propriétaires, et aussi dans<br>
les réserves naturelles où on éclaircit aussi des zones coupe-feux).<br>
<br>
Pour chercher de la forêt primaire en France, il faut aller en Guyane,<br>
où la population est très faible et très concentrée sur le littoral et<br>
dans les petites plaines non inondées le long des fleuves, presque<br>
tout le reste étant dans le domaine public des réserves naturelles. En<br>
métropole et même dans les autres DOM-ROM, il n'y a que les petites<br>
forêts qui couvrent certains îlets inhabités, et les mangroves qu'on<br>
puisse classer comme forêts primaires (en Polynése française par<br>
exemple).<br>
<br>
A la Réunion, en Martinique et en Guadeloupe, très peuplées, le bois<br>
est exploitée depuis longtemps, même sur les pentes du volcan de ces<br>
îles. C'est pire à Mayotte : le bois y a été surexploité depuis<br>
longtemps, comme dans le reste des Comores : il n'y a plus du tout de<br>
forêt naturelle, celle qui reste est totalement gérée au pied d'arbre<br>
prêt car le bois y est rare et cher et indispensable pour éviter<br>
l'érosion des sols et limiter les dégâts causés par les eaux de<br>
ruissellement, mais aussi pour que puisse se développer des étendues<br>
d'eau (l'autre ressource encore plus précieuse particulièrement à<br>
Wallis et Futuna ou en Polynésie : il est indispensable de conserver<br>
des retenues qui permette l'infiltration et les captations d'eau, ce<br>
qui est impossible si on laisse tout couler rapidement vers la mer,<br>
d'autant plus que les sols arables, jeunes et peu épais, sont aussi à<br>
protéger pour permettre les cultures).<br>
<br>
Enfin il faut des couvertures végétales pour éviter que trop de limons<br>
viennent polluer les coraux qui protègent les côtes des effets<br>
dévastateurs de la mer.<br>
<br>
Bref, rien n'est abandonné, c'est géré même si on voit des fougères ou<br>
ronces et quelques bois morts laissés aussi volontairement. Il faut se<br>
rappeler la durée de vie des arbres qui est bien plus longue que ce<br>
qui pousse chaque année dessous et qu'on éclaircie par endroits tous<br>
les 4-5 ans mais pas nécessairement chaque année non plus.<br>
<br>
Allez vous promener n'impote où en France, avec vos vieilles photos et<br>
comparez les végétations : la configuration a changé, même si les plus<br>
grands arbres sont toujours là, mais regarder les troncs, et vous<br>
verrez qu'il y a eu un élagage ce certaines branches, et que certains<br>
arbres plus vieux ne sont plus là, et que de jeunes arbres que vous<br>
n'aviez pas remarqué ont été sélectionné et se sont bien étoffés.<br>
<br>
Sinon vous pouvez aussi comparer les clichés photographiques par<br>
satellite ; Google Earth par exemple permet de revenir sur des<br>
historiques dans certaines zones : voyez comment cela évolue d'année<br>
en année, même en moins de 10 ans, remarquez les zones de coupe, les<br>
zones fraichement replantées, les clairières pare-feux qui ont été<br>
redégagées, des champs ou clairières qui semblaient abandonnés mais<br>
étaient seulement en jachère et ont été remis en culture, regardez les<br>
arbres et talus boisés autour des champs cultivés, observez parfois<br>
que des tonnes d'abreuvage ont été déplacées (en certaines saisons les<br>
fermiers peuvent laisser y entrer leurs vaches ou chèvres pendant<br>
quelques jours pour manger les fruits tombés, ou simplement pour faire<br>
le nettoyage des herbes hautes et jeunes pousses parasites, avant<br>
qu'un forestier ou une société de chasse vienne derrière sur un<br>
terrain un peu plus dégagé...<br>
<br>
Si vous êtes attentifs vous verrez aussi dans ces bosquets près des<br>
champs que des ruches y ont été installées (très utiles pour les<br>
cultures à condition qu'il n'y ait pas trop de traitements<br>
insecticides) : c'est de plus en plus courant pour les cultures "bio"<br>
ou les cultures dites "raisonnées" où les traitement sont limités et<br>
où on n'installe une ruche que temporairement. Remarquez les nichoirs<br>
installés pour les oiseaux insectivores (qui permettent de limiter ou<br>
d'éviter les traitements insecticides), et les oiseaux carnassiers<br>
(pour éviter la propagation des maladies dans la petite faune à cause<br>
des animaux morts). Remarques les tapis de feuilles sous la arbres<br>
avec des trouées : on y trouve les hérissons qui mangent aussi les<br>
moustiques et limaces qui menacent autant l'homme que les cultures<br>
maraîchères.<br>
<br>
Le 11 avril 2012 22:37, Vincent Calame <<a href="mailto:vincent.calame@exemole.fr">vincent.calame@exemole.fr</a>> a écrit :<br>
<div class="HOEnZb"><div class="h5">> Le 11/04/2012 21:34, Guillaume Allegre a écrit :<br>
><br>
>> Tous les petits bois, trop petits pour être exploités, rentrent dans ce<br>
>> cadre, ainsi que les bosquets entre deux champs, etc. Les ripisylves<br>
>> (végétation boisée spontanée autour des cours d'eau, dans les méandres, sur<br>
>> les petites îles, etc.) sont aussi des natural=wood, pas des landuse=forest.<br>
><br>
><br>
> En montagne peut-être mais dans un pays rural comme mon coin, le Berry, tout<br>
> zone boisée a été exploitée ou est susceptible d'être exploitée un jour pour<br>
> du bois de chauffe, notamment. C'est sûr que ce ne sont pas de belles<br>
> futaies et que ça a l'air abandonné mais un jour en se promenant on a la<br>
> surprise que tel coin que l'on croyait sauvage a été « nettoyé ».<br>
><br>
> En tout cas, en plaine, je mettrais systématiquement du « landuse=forest ».<br>
><br>
> Avec la montée du prix du pétrole, attendons-nous à ce que tous les coins de<br>
> France soient exploités un jour ou l'autre.<br>
><br>
> Vincent<br>
><br>
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