Si tu lis bien l'article que tu cites, il y a vait bien un accord, et au début de la régularisation des accords en français on a même inversé le masculin et le féminin pour les adjectifs. L'accord de "grand" est apparu, mais il est entré en désuétude, n'étant pas justifié même pour la phonologie en position inversée, car c'est la consonne finale qui s'est amuïe. Cet accord est resté longtemps hésitant et persiste encore dans certaines plaques de rue (et ce n'est pas une "faute" d'orthographe, les toponymes et noms propres gardant la trace d'une ancienne tradition mais ne suivent pas les changements orthographiques dans la langue commune).<div>

<br></div><div>L'article mentionne encore un autre phénomène encore hésitant de la langue commune: la notation ou non du e muet avant le suffxe adverbial '-ment" (par exemple "vraiment" selon la recommandation actuelle, mais qui était encore enseigné il n'y a pas si longtemps "vraiement", là encore le féminin étant à la base des adverbes, et le e muet intercalaire étant encore prononcé dans certaines régions, au moins comme un allongement pour ceux qui différencient encore les voyelles longues et courtes comme marques de l'ancien accent tonique en français, quand il était plus proche de l'accent tonique encore marqué en anglais sur la pénultième syllabe). J'ai beau entendre dire que "vraiement" contient une faute d'orthographe, je sais que c'est faux, ce n'est qu'une histoire de convention et contraire aux usages phonologiques qui persistent encore (on a le même type de résistance avec la dernière réforme de l'orthographe qui n'a pas beaucoup trouvé de succès car elle a voulu "régulariser" au lieu de seulement prendre en compte les usages.</div>

<div><br></div><div>Le français n'est pas seul concerné par ces curiosités : toutes les langues subissent des modifications phonologiques et une résistance aux évolutions dans le domaine de leur orthographe :</div><div>

<br></div><div>- l'anglais est encore moins régularisé que le français dans son orthographe, car les simplifications graphiques y ont été massives (au delà de seulement la simplification grammaticale car elles se sont aussi éloignée énormément de la phonologie ; ce n'était pas le cas en vieil anglais, écrit, alors que fondamentalement la langue orale n'a pratiquement pas changé, même au plan grammatical et sémantique, et même si des imports d'autres langues y ont été très nombreux, notamment depuis le normand, puis le "françoys", puis le "français" au début de sa normalisation très tardive pour tenter d'unifier les langues de France, dans une forme entièrement construste comem l'espéranto, sur des bases théoriques mais avec plein d'erreurs...).</div>

<div><br></div><div>- même le chinois dans son écriture sinographique, alors que ce n'est pas à proprement parler une orthographe, celle-ci n'ayant pas grand chose de commun avec sa phonologie, même si les singrammes composent un un seul caractère carré une syllabe approximante et un concept de classification, en combinant et simplifiant plus ou moins leur traits.<br>

</div><div><br></div><div>- à côté de ça, l'allemand est encore plus régulier, même si cette régularisation a commencé bien plus tôt et a du malgré tout suivre les évolutions phonologiques de façon plus ou moins régulière (avec encore des tonnes d'exceptions dans les dérivations, conjugaisons, accords, déclinaisons... et aussi pas mal d'emprunts aux autres langues).</div>

<div><br></div><div>- l'arabe ou l'hébreu ont évité bien des problèmes en rendant certaines parties de leur orthographe optionelles (au gré de celui qui écrit selon qu'il a ou non besoin de transcrire des distinctions sémantiques, souvent sans tenir compte de règles de grammaire : les tentatives de régularisation ont toutes échoué au profit de cette liberté, même si pour certains textes sacrés cela cause aujourd'hui des disputes d'interprétation entre le texte écrit et le texte signifié où les désaccords persistent sur la façon d'écrire ces caractères optionnels). Comme il n'est plus question de toucher à une seule lettre de ces textes sacrés, l'alphabet de base résiste à toute volonté d'introduire des signes distinctifs comme partie intégrante de leur alphabet sacré (mais ce n'est pas le cas de toutes les langues écrites dans les mêmes écritures sémitiques).</div>

<div class="gmail_extra"><br><br><div class="gmail_quote">Le 7 décembre 2012 10:22, Vincent Pottier <span dir="ltr"><<a href="mailto:vpottier@gmail.com" target="_blank">vpottier@gmail.com</a>></span> a écrit :<br><blockquote class="gmail_quote" style="margin:0 0 0 .8ex;border-left:1px #ccc solid;padding-left:1ex">

Le 07/12/2012 06:40, Philippe Verdy a écrit :<div class="im"><br>
<blockquote class="gmail_quote" style="margin:0 0 0 .8ex;border-left:1px #ccc solid;padding-left:1ex">
Cependant dans « grand-mère » on n'accorde plus du tout et aucune liaison ne se fait, donc le trait d'union est devenu la norme unique depuis longtemps, mais ce n'est pas encore vrai pour « grand’rue » même si cette orthographe est vieillissante (mais persiste encore dans les noms de rues qui y mettents des capitales).<br>


</blockquote></div>
Petite rectification historique : "On n'accorde plus du tout."<br>
<a href="http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/grand.html" target="_blank">http://monsu.desiderio.free.<u></u>fr/curiosites/grand.html</a><br>
<br>
Voila pourquoi on dit aussi "la grand-place".<br>
--<br>
FrViPofm<div class="HOEnZb"><div class="h5"><br>
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