<div dir="ltr">Bonjour,<div><br></div><div style>J'avoue je n'ai pas tout lu ;)</div><div style>Mais j'ai envie de dire, so what ?</div><div style>La plupart des projets libres n'ont pas pour vocation à concurrencer un service privateur, même si des utilisateurs le voudrait.</div>
<div style>(cf le célèbre adage ça sort quand c'est prêt).</div><div style><br></div><div style>Mes 0,02€</div><div class="gmail_extra"><br></div><div class="gmail_extra">Sylvain<br>
<br><br><div class="gmail_quote">Le 16 mai 2013 01:52, Philippe Verdy <span dir="ltr"><<a href="mailto:verdy_p@wanadoo.fr" target="_blank">verdy_p@wanadoo.fr</a>></span> a écrit :<br><blockquote class="gmail_quote" style="margin:0 0 0 .8ex;border-left:1px #ccc solid;padding-left:1ex">
<div dir="ltr"><div>TL;DR -- ce sont des commentaires sujets à réflexion. Ne râlez pas si ça ne vous intéresse pas, sautez ce message et passez au suivant. Merci.</div><div><br></div>Visiblement les avancées d'OpenStreetmap ne font pas peur à Google qui dospose d'un avantage considérable. Non seulement il a les moyen d'acheter de l'imagerie satellite et aérienne, et d'utiliser tous les contenus ouverts libéralisés qu'on utilise nous aussi, mais lors de Google I/O 2013 d'aujourd'hui, Google vient d'annoncer l'unification de la totalité de ses services où les utilisateurs partagent ou échangent du contenu.<br>
<div><br></div><div>Certes Google annonce le triplement des espaces de stockage des utilisateurs (de 5Go à 15Go, mais une clarification publiée aujourd'hui consiste à révéler qu'en fait c'est l'espace total des fichiers privés de l'utilisateur (sur Gmail, Picassa, Google Drive, Google+) qui est unifié en un seul espace commun.</div>
<div><br></div><div>Mais il précise aussi que Google ne veut plus se contenter des sources d"imagerie dédiées, ni des données collectées par ses "Google Cars", masi qu'il utilise maintenant aussi les photos, vidéos, graphiques, présentatons et documents partagés publiquement sur tous ses services (dont Picassa, Youtube, Google+, Google Drive ex-Google Docs, etc.) comme source d'information. Il utilise aussi les géolocalisations révélées par tous les possesseurs de smartphones et autres tablettes pour avoir une vision en temps réel et historisée des points d'intérêts pour améliorer la précision et la richesse des infos collectées. Il sait aussi assembler des prises de vues multiples, dès qu'elles sont un peu géolocalisées. Mais même les photos ou vidéos non géolocalisées font l'objet d'un traitement automatique pour permettre de les identifier automatiquement.</div>
<div><br></div><div>Le but pour google est d'offrir une immersion totale dans le monde réel, en 3D, à la plus haute résolution possible, avec une mise à jour automatique quasiment en continu et en quasi temps-réel. Une démo a été faite et cela va faire l'objet d'une ouverture complète dès cet été (mais une démo est déjà disponible, comme montré à la conférence de San Francisco), et Google étend cette converture de 50 à plus de 150 pays dans le monde. Le nombre de langues supportées pour l'analyse des texte (lui permettant de créer des métadonnées dérivées des conversations échangées sur les réseaux sociaux) passe de 12 à 16 (il ajoute le turc, le chinois traditionnel ou simplifé, et je ne sais plus quelle langue).</div>
<div><br></div><div>Google n'a même plus besoin d'acquérir des données, ses utilisateurs les lui fournissent en grande quantité et en continu. La couverture cartographique 3D est aussi étendue aux espaces publics intérieurs (une démo a été faite à la Chapelle Sixtine à Rome, et même dans les photos prises quelques minutes avant dans la salle de la conférence et dans ses accès : c'est déjà intégré dans Google Map/Earth).</div>
<div><br></div><div>Google annonce aussi pouvoir filtrer automatiquement les photos et les superposer de sources différentes pour créer de "super photos" panoramiques en très haute résolution qui s'affinent automatiquement presque en continu. Bientôt on aura des vidéos créées entièrement par ses algorithmes permettant de voir ce qui se passe ou s'est passé dans n'importe quel endroit public, sous tous les angles de vue.</div>
<div><br></div><div>Je ne sais pas quoi en penser, mais cela démontre la puissance de Google : le travail de fourmi ne sera même plus nécessaire pour lui. Sans citer OpenStreetmap ou les autres services cartographiques, un des maîtres mots glissés par Google dans sa conf' a été "accurate". Et pour cause.</div>
<div><br></div><div>Cela veut dire que pour OpenStreetmap, il va falloir changer d'échelle et ne plus se contenter du travail de fourmi et utiliser plus massivement des outils automatisés pour accélérer le travail. On critiquait Google sur le fait qu'il avait un temps de retard important sur les changements, ce qui nous donnait encore un espace d'avance, mais là cela risque de ne plus être le cas.</div>
<div><br></div><div>Notre force restera cependant dans ce que Google n'acquière pas facilement : les données sur les espaces naturels non connectés à Internet, très ruraux, ou très pauvres pour avoir un taux d'équipement suffisant de la population locale (mais là aussi Google continue à pousser pour permettre de donner des ordinateurs à moins de 200 dollars et des smartphones de base à prix très modique dans ces pays).</div>
<div><br></div><div>Comment vont réagir Apple (qui déjà voit sa propre part de marché sur ses services cartographiques pour iPhone largement concurrencés par les applications Google désormais accessibles), Microsoft/Bing/Yahoo (malgré Windows 8 cherchant à unifier sans grand succès ces données), Facebook (qui s'apprète à se lancer aussi massivement dans les services géolocalisés et devrait ouvrir son propre service cartographique), Tweeter ? Alors que Google révèle aussi se servir en photos sur les espaces partagés publiquement sur Facebook et Tweeter, et aussi avoir signé des accords avec d'autres réseaux sociaux ?</div>
<div><br></div><div>Avec quel réseaux sociaux ouverts pourrait s'allier OpenStreetmap (si ce n'est pas les espaces de Wikimedia comme Commons dont la licence CC-BY-SA risque de nous bloquer sur de nombreux contenus ?) Comment rester dans la course dans le monde du libre ? Car pour Google il est clair que Google Maps est une arme universelle qui maintenant fait l'objet d'une intégration poussée avec ses propres services sociaux, qu'il compte bien tous unifier, pour qu'ils proposent juste des "vues" différentes des mêmes contenue, juste adaptées non plus seulement à un site.</div>
<div><br></div><div>D'ailleurs Google va plus loin car maintenant ses cartes ne seront plus statiques mais aussi adaptées à l'utilisateur (en fonction de ses contacts, ses rendez-vous, ses projets de déplacement, ses habitudes, du gout de ses amis, des notations et intérets apportées aux articles, annonces et discussions, les cartes ne seront plus les mêmes pour tout le monde, avec 7 milliards de cartes différentes qui changent tous les jours ou même chaque heure en fonction des agendas, de l'activité, et du lieu où se trouve l'utilisateur et ses contacts. Les cartes mixeront donc des infos publiques et des infos privées. Elles changeront à chaque fois qu'on cliquera pour s'informer sur un point donné.</div>
<div><br></div><div>Clairement un pas est franchi : le pistage complet des utilisateurs devient orwellien (car même si on éteint son smartphone pour ne pas être suivi, ce seront vos amis habituels que Google connait qui permettront de vous localiser par probabilité en fonction de vos habitudes déjà collectées, il lui suffira de relever un échange partagé sur un réseau social, ou tout espace d'échange public que vous suivez et auquel vous répondez de façon régulière). Google sait maintenant même reconstituer vos itinéraires, le temps passé en certains lieux, même si vous avez éteint votre smartphone pendant un temp.</div>
<div><br></div><div>On vit chez Google dans un monde virtualisé et soumis aux intérêts commerciaux et de ce que Google peut revendre (démo faite par lui en cherchant un café pour rencontrer ses amis à San Francisco, aussitôt c'est un café Starbuck qui apparait car Google reconnait avoir signé un accord publicitaire avec ce groupe) : plus de place pour les autres commerces à côté, ils n'apparaissent même plus et Google vous calculera aussi un itinéraire plus avantageux et plus rapide pour vous y rendre plutôt que pour vous rendre chez les voisins (pour qui il vous fera prendre des transports en commun plus chers ou plus encombrés en ne révélant pas l'itinéraire plus rapide).</div>
<div><br></div><div>Maintenant toutes ces annonces sont impressionnantes, il va falloir surveiller de prêt comment ce sera mis en service et comment trouver des parades légales pour s'y opposer. Google assure qu'on aura un droit à l'oubli, mais est-ce qu'on le pourra vraiment si dès qu'on se reconnecte il est capable de reconstituer très vite un profil personnalisé, même si vous avez demandé à Google de purger vos historiques passés (ce qui pour lui n'est valable que pour les infos strictement personnelles mais pas celles que vous avez publiquement partagées et qu'il se contente alors jsute d'anonymiser pour les garder sous une forme statistique générale qui lu faciliteront plus tard la reconstitution très problable de votre profil au bout de quelques minutes de reconnexion) ?</div>
<div><br></div><div>Plus fort que n'importe quel Etat du monde ou service secret ou de renseignement national, Google détient maintenant une capacité de réaction économique très puissante et pourrait même devenir plus fort que la Bourse, il saura anticiper les réactions de masse à n'importe quel évènement. Google a déjà anticipé aussi les réactions négatives à cette surveillance permanente du monde entier, et ses armes légales.</div>
<div><br></div><div>On le voit déjà dans le cadre des batailles qui ont lieu en ce moment aux USA concernant la suppression même du concept "opt-in" arraché dans le passé : Google clairement ne veut plus que l'opt-out, et collectera tout ce qu'il peut sont insaississables (il a les moyens de prendre les risques légaux car ses données stockées dans des centaines de datacenters dans le monde sont à l'abri des saisies légales et des pertes d'exploitation que cela peut engrendrer dans une entreprise normale, il peut même les prévoir avant qu'elles aient réellement lieu et il a tous les moyens pour que cela n'engendre aucune perte pour lui), il a trouvé des alliés puissants au sein même des services de renseignements et armées américaines, face aux politiques et à la justice. Il ne s"inquiète même pas du fait qu'il sera taxé (faiblement) pour les contenus qu'il recueille, agrège et rediffuse (ces petites taxes ne sont rien du tout à côté de l'avantage économique et la croissance interne qu'il peut obtenir maintenant, il versera juste des miettes.</div>
<div><br></div><div>Enfin Google annonce avoir déjà obtenu plus d'un millions de sites rediffusant Google Map (et l'extension de son API va intégrer ces sites aussi avec tous les autres service Google) : ces sites tiers sont aujourd'hui ensemble beaucoup plus gros que le site Google Map lui-même en terme de traffic. Google Maps n'est plus qu'une petite vitrine de quelque chose de beaucoup plus gros et en pleine explosion.</div>
<div><br></div><div>----</div><div><br></div><div>Il est grand temps d'arrêter cette hémorragie et de proposer aux sites web une alternative au moins aussi fiable pour leurs besoins (qui sont en fait plus limités que ce que propose Google): OpenStreetmap doit absolument s'étoffer en priorité sur la géolocalisation des adresses avec une précision suffisante, sans pour cela devenir orwellien comme Google avec un suivi permanent. </div>
<div><br></div><div>Pour cela notre arme c'est Nominatim, c'est aussi accélérer le découpage administratif, le référencement des toutes et des rues (même sans aller jusqu'au guidage précis en temps réel, ce qu'on ne pourra pas faire sur OSM lui-même). Notre seconde arme c'est que nos cartes seront neutres et pas personnalisées en fonction de chaque visiteur et de ce qu'il fait ou pourrait faire ou veut faire (par un robot surveillant les activités du visiteur) : lui laisser la liberté de choisir de façon non biaisée.</div>
<div><br></div><div>Et il faudrait le faire savoir, et faire campagne clairement CONTRE l'inclusion de Google Map sur les sites tiers dont le seul besoin est de montrer une carte avec quelques POIs de leurs choix. Piur cela il nous faut aussi faciliter (et accélérer) l'intégration d'OSM sur les sites tiers.</div>
<div><br></div><div>On a besoin de partenaires car pendant ce temps là Google propose beaucoup d'outils pour les aider, et dispose d'une armée de fournisseurs de service de webdesign et d'intégration, à bas prix, ainsi que de nombreux outils de reporting pour signaler ce qui ne vas pas et pourrait être amélioré.</div>
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