<div dir="ltr"><div class="gmail_extra"><br><div class="gmail_quote">Le 2 janvier 2014 23:24, Christian Quest <span dir="ltr"><<a href="mailto:cquest@openstreetmap.fr" target="_blank">cquest@openstreetmap.fr</a>></span> a écrit :<br>
<blockquote class="gmail_quote" style="margin:0 0 0 .8ex;border-left:1px #ccc solid;padding-left:1ex"><div dir="ltr">Pour vraiment briller dans les cocktails il faut parler de "vi-gi-aïe" (VGI)...</div></blockquote>
<div><br></div><div>Peut-être pas, car si à la VIGIE on ajoute des cartes commerciales d'origine inconnue impossible à suivre (publiée en l'état par leur promoteur avec de vagues indications concernant le fait que ces cartes ne sont pas libres, mais pour autant contiennent "des" éléments publéies sous licence d'autres auteurs sans qu'on sache dire quoi), alors la terme de "néogéographie" plus générique peut décrire la situation par rapport à notre cartographie collaborative qu'on espère la plus "VIGIlante" possible.</div>
<div><br></div><div>Ce que l'article ne décrit pas en revacneh c'est comment on arrive à produire une carte mélangeant des sources par le biais de couches superposées. Quand l'aueur de l'article parle de Google Maps, c'est en fait en omettant qu'il n'est utilisé que comme fond de carte de base et que ce qui est "collaboratif" ce sont en fait les données affichées par dessus (sous licence libre ou pas, on a de tout).</div>
<div><br></div><div>En néogéographie, contrairement à la cartographie traditionnelle, on est très souvent dans la situation où les cartes se superposent et peuvent rester séparées tout en donnant l'illusion que c'est une seule et unique carte. C'est le cas des versions en ligne. Mais la question se repose quand on en dérive une carte d'infographie pour une publication dans un journal : pour ce genre d'application, l'auteur fait des choix éditoriaux pour afficher/masquer des détails, ou en rajouter d'autres sous une forme qui devinent non séparable (et où la seule mention des sources et licences sur le rendu global peut devenir insuffisant : on est alors obligé de créditer l'auteur de cette infographie dont les choix éditoriaux sont une création en tant que telle, n'engageant que lui et contestable par d'autres qui peuvent produire une carte différente).</div>
<div><br></div><div>Je trouve le sujet de l'article bien vu : le dessus des cartes montre un parti pris non neutre sur la situation d'un terrain. Et même avec juste des données OSM, tous les rendus sont non-neutres. La grosse différence étant qu'OSM n'impose pas un seul rendu mais permet d'en développer autant qu'on veut : la neutralité des cartes c'est la possibilité de les choisir, pas celle d'un rendu spécifique, fut-ce même celui affiché par défaut sur <a href="http://openstreetmap.org">openstreetmap.org</a>. Alors que sur Google Maps, ou même sur les cartes des organismes officiels, on n'a pas trop le choix.</div>
<div><br></div><div>On passe sans doute trop de temps ici à parler du dessous des cartes, pas assez sur le dessus, c'est à dire la possibilité de créer et utiliser de nombreux rendus différents. Cependant d'autres sites qu'OSM.org (or OSM France) le font et font la promotion de divers rendus adaptés à des points de vue différents.</div>
<div><br></div><div>Et là je ne parle pas que de l'aspect graphique artistique mais bien des choix qui sont faits à base de filtres et critères de tris invisibles sur le rendu mais qui revêtent une grande importance (jusqu'au choix des tailles de polices de caractère ou leur graisse, qui peut influer sur le fait de montrer ou pas d'autres détails, sur des bases purement techniques et même pas toujours conscientes de la part de l'auteur qui ne fait que constater les résultats un peu partout après avoir voulu produire un résultat dans une région llimitée selon ses désirs, pour appliquer ensuite son modèle ailleurs selon le même point de vue).</div>
<div><br></div><div>Le fait de choisir un fond de couleur, plutôt qu'un hachurage ou des icônes ou juste un tracé de contours va produire une carte donnant des interprétations visuelles très différentes. De même le fait de mettre des libellés plus grands ou plus gras que d'autres, ou de les colorer, ou de les afficher en semi-transparence, ou encore de distinguer les espaces naturels par rapport aux espaces aménagés pour les cultures, ou monter ou pas ce qui est souterrain.</div>
<div><br></div><div>Mais si on veut permettre le choix pour des représentation multiples, une autre contrainte apparaît : celle de la précision des données, sinon le choix n'est plus possible et on obtient des cartes incohérentes quel que soit le choix fait. La précision demande des choses différentes dans OSM : dans les tags utilisés comme regroupement, dans les valeurs détaillées de tags pour les sous-classements, dans la précision géométrique et géographique, dans le fait de lisser ou pas les courbes.</div>
<div><br></div><div>Et cela ne concerne pas non plus que les rendus graphiques mais aussi les recherches dans les fonds cartographiques : choix des langues, noms alternatifs, orthographes possibles, noms historiques, validité temporelle des informations trouvée, continuité statistique (actuellement impossible dans OSM où rien n'est réellement versionné pour permettre ça, ce qui donne un joyeux bordel difficile à maintenir ou interroger, mais ce n'est pas plus simple non plus sur Google Maps !</div>
<div><br></div><div>Il reste les portails géographiques officiels, même si leur précision géométrique pêche un peu, mais est suffisante pour les données à représenter telles que celles de l'Insee ui ne prétend pas tout montrer sur une carte mais monter le plus possible d'infos concernant certains sujets précis, où cette source sera la plus exhaustive possible avec un degré d'homogénéité suffisant pour permettre des comparaisons !</div>
<div><br></div><div>Qu'est-ce qui fait la qualité d'une carte ? Son exhaustivité ? si on veut tout représenter sans faire de choix, on ne sera jamais exhaustif quel que soit le point de vue demandé. En fin de compte une carte de qualité est justement une carte qui masque presque tout pour montrer absolument tout de ce qui est pertinent selon un point de vue précis ; ce serait bien que'OSM puisse être utilisé de cette façon, mais on en est très loin (et en fait, plus ça va, plus on s'éloigne de cet objectif. C'est pourtant en cherchant à être exhaustif dans des domaines précis (mais de plus en plus nombreux), qu'on arrivera à la qualité, une maintenance facilitée, permettant ensuite d'envisager un système de versionnement historique.</div>
<div><br></div><div>Actuellement on simplifie trop et trop vite, ce qui rend OSM inutilisable pour plein d'applications qui ont besoin de la continuité historique pour faire des comparaisons ou des interpolations historiques statistiquement fiables et signifiantes. En fin de compte, ce que fait un peut tout le monde c'est prendre un jeu de données, fitrer ce qui l'intéresse, puis boucher manuellement les trous pour produire une nouvelle carte : on na facilite pas du tout la vie des réutilisateurs qui ont trop de travail à faire.</div>
<div><br></div><div>Un jour ou l'autre il faudra pouvoir gérer les historiques (et ça, même Google Maps commence à le faire), car c'est un réel besoin : le monde ne se transforme pas instantanément à la seule volonté d'un législateur ou d'une source officielle, et il y a des tas de choses qui continuent à rester en vigueur pendant des années ou des décennies. Toutes les collectivités ont à gérer encore aujourd'hui (ou même celles en création) la responsabilité de choses existant depuis longtemps, en tant que successeur désigné d'une collectivité plus ancienne. Je trouve aberrant que le système actuel ne permette pas de savoir facilement ce qui était en vigueur à une époque donnée (et peut encore faire fois aujourd'hui) ni même de prévoir ce qui sera la situation prochaine (dont on connait parfaitement à l'avance les évolutions).</div>
<div><br></div><div>Le système actuel du "Big Bang" cartographique est très criticable, il ne fonctionnera jamais bien comme on voudrait et on aura toujours trop de manques ou d'approximations, quel que soit la précision des données accumulées et le filtrage qu'on applique à un rendu orienté. OMS devrait être capable d'assurer une continuité sur une période au minimum de 2 ou 3 exercices, dont l'exercice précédent, l'exercice en cours et le suivant éventuel (soit 3 ou 4 années civiles pleines) avant de commencer à purger le reste des historiques.</div>
<div><br></div><div>Je verrais d'un très bon oeil une base OSM versionnée et stabilisée, année par année (civile), chaque année demandant à être complétée et corrigée indépendemment des autres, et les années ayant entre elles des clés communes pour les rapprochements historiques. Actuellement absolument rien n'est daté dans OSM, ce qui est un comble dans une base cartographique car la date est une coordonnée spatiale aussi ! On ne gère encore que 2 dimensions, où il en faudrait souvent une 3e pour lever des ambiguïtés (hauteur/altitude), et une 4e pour le temp. Ce temps n'est pas dans les données géométriques (noeuds, chemins, listes de membres d'une relation), et même pas non plus dans un tag standardisé (ni dans un rôle daté pour les membres d'une relation, le rôle étant encore totalement négligé),</div>
<div><br></div><div><br></div></div></div></div>