<div dir="ltr"><div class="gmail_extra"><div class="gmail_quote">Le 22 juillet 2014 09:04, Dominique Rousseau <span dir="ltr"><<a href="mailto:domi@lee-loo.net" target="_blank">domi@lee-loo.net</a>></span> a écrit :<br>
<blockquote class="gmail_quote" style="margin:0px 0px 0px 0.8ex;border-left-width:1px;border-left-color:rgb(204,204,204);border-left-style:solid;padding-left:1ex">Le Fri, Jul 18, 2014 at 10:45:24PM +0200, Philippe Verdy [<a href="mailto:verdy_p@wanadoo.fr">verdy_p@wanadoo.fr</a>] a écrit:<br>
> J'ai ce compte depuis près de 25 ans (avant même son ouverture commerciale<br>
> officielle en France à une époque où Internet était très cher et où le<br>
> grand public ne connaissait encore que le Minitel et n'avait pas de PC<br>
<br>
C'est très fort. Parceque Wanadoo n'a été créée qu'en 1995, soit pas<br>
encore 20 ans :)<br></blockquote><div><br></div><div>Mais puisque tu veux plus de détails (j'ai fait court mais tu as repris un bout de phrase isolé), en voilà.</div><div><br></div><div>Tu sais comment s'appelait Wanadoo avant ? France Telecom Interactive, et avant là le service n'avait pas encore de nom c'était un projet au sein d'Oléane/Transpac.</div>
<div><br></div><div>Bien avant ça j'utilisais déjà une passerelle Transpac (fusionné avec Oléane plus tard). J"avais un accès direct à Transpac au temps où FT jurait encore dans le futur du X25 et de la commutation temporelle et non par paquet.</div>
<div><br></div><div>J'ai aussi eu Compuserve avec abonnement aux USA payé en dollars (avec des frais bancaires de change encore élevés). Puis MSN dès qu'il a ouvert en France, quand ce n'était pas encore de l'IP, mais bien moins cher que Compuserve. C'est justement quand MSN a arrêté que je me suis reconverti totalement vers Wanadoo (en RNIS à Paris) en abandonnant Compuserve (Compuserve aussi avait une plateforme IP limitée, c'était une passerelle partielle encapsulée sur un protocole propriétaire, et il fallait payer les emails un par un).</div>
<div><br></div><div>Je n'ai jamais connu l'Internet commercial "grand public" sur modem 9600 ou 33K (je l'ai eu dès le début en RNIS à 64K) quand les premiers FAI ont commencé à diffuser partout leurs CDROM avec le kit logiciel d'accès. Free n'existait pas encore (je l'ai eu aussi temporairement mais ça marchait trop mal: de mon époque Free il ne reste qu'un nom de domaine qui n'est plus hébergé chez lui depuis des années).<br>
</div><div><br></div><div>Avant ça pendant des années j'ai eu Calvacom et aussi accès aux réseaux de l'IRISA à Rennes, et au réseau fibré de la SNCF (revendu des années après à SFR). </div><div><br></div><div>J'ai eu un des tous premiers accès RNIS en France (avant l'ouverture commerciale par France Telecom) là encore à Rennes. L'Internet a existé en France avant Wanadoo, même chez France Telecom, mais c'est vrai que c'était compliqué à l'époque). Le plus siimple c'était les passerelles par Transpac (pour se connecter; un modem, un numéro de service à 15 chiffres aboutissant à un mainframe connecté au réseau, une ligne de commande pour exécuter un programme terminal écrit dans un langage proche du Fortran (en Datatran précisément)....</div>
<div><br></div><blockquote class="gmail_quote" style="margin:0px 0px 0px 0.8ex;border-left-width:1px;border-left-color:rgb(204,204,204);border-left-style:solid;padding-left:1ex">
Plus vieux, dans la galaxie FT/Orange actuelle, on trouve Oléane (1993).<br>
Sinon, Worldnet (1994). En associatif, FDN (1992).<br>
Pour "depuis 25 ans", y reste guère que le milieu universitaire, mais ça<br>
ne se qualifie pas, dans ce cas, d'ouverture commerciale, je pense ;)<br></blockquote><div><br></div><div>Compuserve commericalement était disponible en France avant Wanadoo.</div><div><br></div><div>Le RNIS je l'ai eu dès 1988 à Rennes (il n'était pas encore ouvert partout en France, et FT ne savait pas encore comment le vendre, beaucou pensaient encore qu'un accès à 128kbt/s n'était pas utile... sauf pour de la vidéo à condition de disposer d'un codec et MPEG n'existait pas encore et JPEG était encore une ébauche), avec accès permanent sur un canal B à 64kbit/s, l'autre canal B restant libre pour le téléphone, et l'occasion de mon premier boulot (à côté de ça tour le monde utilisait des modems lents à 9600 bauds).</div>
<div><br></div><div>Pour les réseaux locaux de l'époque c'était encore du coaxial à 1 mégabit/s half-duplex pour la solution la moins chère (mais le câblage était encore cher et fragile), un peu avant le 10-base-T. Mais en réseaux distants, Transpac était partout en France (en X25 ou X21, avec des modems-routeurs propriétaires gros comme des tiroirs, à partir de 9600 bit/s en full-duplex, un luxe à l'époque encore du minitel à 1200/75 bits/s et du très cher "36 15").</div>
<div><br></div><div>Calvacom devait être le premier accès facilement accessible hors les murs universitaires. Temps de l'Apple II, du TRS-80 et des tous premiers PC d'IBM (et Bull en France). Début vers 1986 je ne me souviens plus si à l'époque quand ça s'est ouvert au public dans la communauté Apple, mais j'y étais déjà connecté).</div>
<div><br></div><div>Pour la passerelle par Transpac je l'utilisais déjà en 1983 (l'année du bac) mais ce n'était pas public, pas du tout commercial. Au tout début en utilisant le modem du minitel avec un câble branché sur sa prise DIN, modifié pour fonctionner en 2400 bauds full-duplex grâce à une petite bidouille connue chez France Telecom. J'avais quelques contacts au CNET à Lannion, et au CCETT à Cesson-Sévigné au pied du campus universitaire de Beaulieu près de Rennes.</div>
<div><br></div><div>Et aussi accès à certaines liaisons hertziennes mobiles de TDF utilisés pour les reportages TV/radio mais qui avaient aussi des sous-bandes numériques souvent libres; avant que TDF soit racheté par FT). Mes premières transmissions numériques "internationales" datent de 1982, j'avais 15 ans, en première au lycée, première transmission par satellite transatlantique par des liaisons permanentes de l'Eurovision et des chaines télé américaines et anglaises. Le matériel était cher, on se regroupait pour récupérer du matériel déclassé et le remettre en service, ou profiter des bandes réseau inutilisées (autour de nous mes amis avaient des parents dans la télévision, l'armée de l'air, la DGA ou les centres de recherche bretons civils et militaires en télécoms). Epoque où l'esprit "geek" bidouilleur et débrouillard était très bien vu (surtout quand on avait moins de 16 ans).</div>
<div><br></div><div>---</div><div><br></div><div>Mon premier boulot à Rennes entre 1989 (commencé pendant l'armée, dans un domaine alors encore classé dans la défense, pour la transmission d'images sur des réseaux commerciaux non hertziens) et 1992 viendra de là, par une opportunité des connaissances à Rennes et Lannion depuis le collège. Tout était à faire en logiciel (JPEG était même pas finalisé et les standards de télévision numériques étaient loin encore, la France voulait promouvoir le D2-Mac, MPEG ne marchait pas du tout et de toute façon ils consommaient trop de bande passante et ne marchaient pas encore sur des réseaux mobiles). Principal soutien: France Telecom; premier gros client: la SNCF (pour la surveillance des gares RER et TER), aéroports de Paris, et des sociétés de sécurité (Fichet Bauche pour la surveillance des sites industriels), la RATP (stations de métro), ainsi qu'un fabricant chinois à Taiwan, Deutsch Telecom et Singapour Telecom, IBM, Fraunhaufer en Allemagne, et une société israélienne. Une partie du travail a été intégré dans la norme JPEG finale dans et les composants intégrés des premières caméras numériques fabriqués en Chine pour soulager le CPU, ainsi qu'un algo formalisé dans un brevet acquis par IBM pour la compression différentielle intertrames du MPEG, IBM soutenant au départ une autre proposition plus compliquée et moins performante.</div>
<div><br></div><div>En même temps en 1989 pendant quelques mois que le service militaire, dans un service informatique des armées de l'OTAN, au milieu du centre de recherches sur les transmissions des armées et radars près de Rennes. Les militaires professionnels ne se faisant pas assez confiance entre eux alors qu'on était juste avant la première guerre du Golfe en août 1990 et la désagrégation de l'Union soviétique, il y avait encore des militaires irakiens parmi d'autres armées et une coopération avec l'OTAN qui soutenait encore l'Irak contre l'Iran. J'étais le seul appelé à cet endroit (hormis les chauffeurs faisant taxi), la seule personne habilitée dans la salle blanche, avec en charge les procédures d'autorisation d'accès à tous les fichiers passant par ce centre dans une zone couvrant toute l'Europe (jusqu'à la frontière russe), l'Afrique du Nord et Centrale, et le Moyen-Orient, et valider les transferts de données d'un centre à l'autre (les données c'était avant tout des commandes de matériel, des pièces détachées, de la cantine mobile au porte-avion qui va rejoindre un port pour une réparation électrique ou de chaudière ou simplement pour repeindre sa coque).</div>
<div><br></div><div>Avant que je parte à Paris pour reprendre les études et continuer à travailler parce que je n'avais pas le choix (et l'école était chère sans possibilité de prêt bancaire). Je suis passé ensuite à tout autre chose dans le monde de la presse écrite et les régies publicitaires, encore loin de celui de l'image numérique (où je ne suis revenu temporairement qu'en 2001 à Paris, Londres et Hambourg, chez un éditeur américain juste avant la première bulle internet).</div>
<div><br></div></div></div></div>