[Hot-francophone] <DKIM> Re: [Talk-sn] Modélisation des mosquées et ponctualité des POI surfaciques

Philippe Verdy verdy_p at wanadoo.fr
Mar 22 Aou 16:39:59 UTC 2017


Moi je veux bien mais building=yes est utilisé par défaut pour des
bâtiments classiques, qui n'ont pas la forme architecturale traditionnelle
des églises, temples ou cathédrales. Si on regarde le cadastre ou
l'imagerie aérienne, on n'a rien de plus que leur forme, le plus souvent
rectangulaire ou avec quelques décrochements, ou sinon des extensions
extérieures avec un toit et pas de murs que le cadastre distinguent (mais
impossible souvent à voir sur l'imagerie).

Pour aller plus loin, il faudrait distinguer l'usage mais building=* n'est
pas approprié pour ça: il ne distingue que la forme architecturale.

Si on voulait faire mieux on devrait distinguer selon les toits (pentes) et
la présence possible d'étages. On peut reconnaitre facilement les
constructions métalliques des batiments industriels et commerciaux, mais là
on a utilisé les tags d'usage.

building=yes est donc approprié car le plus souvent on n'a pas
d'information sur l'usage (on ne sait même pas si c'est réellement
résidentiel), sauf à analyser certains éléments autour comme la présence de
jardins privés et clos (mais on peut se tromper et tomber sur une école, ou
même un commerce comme un gite ou un bâtiment de service comme une simple
buanderie, ou une remise agricole). L'usage peut aussi changer au cours du
temps. On peut repérer des usages commerciaux par leur publicité ou les
enseignes extérieures (avec la vue depuis l'espace public), et donc repérer
des cabinets médicaux (qui peuvent aussi avoir une fonction résidentielle,
la partie accueil du public pouvant n'en être qu'une partie intérieure/

Tout ce qu'on peut éventuellement faire c'est taguer la présence des
clôtures. Et si on a une imagerie à 45 degrés ou des photos du sol, taguer
la hauteur (estimée) ou les étages.

On a eu un projet pour taguer les pentes de toit. On pourrait taguer
l'apparence des surfaces murales extérieures. On n'entrera jamais dans les
lieux fermés privés. Pour la plupart des bâtiments on n'ira pas plus loin
que building=yes qui reste par défaut faute de précision vérifiable. Même
si c'est une résidence privée on n'a aucune idée s'il y a même un usage ou
un occupant, ou si c'est une résidence secondaire, ou un bâtiment
résidentiel reconverti en hôtel pour touristes loué sur Internet par des
particuliers (qui ne l'ont pas toujours indiqué au fisc, et de toute façon
le fisc ne communique pas cette info quand il l'a et les locations sont
trop courtes et parfois uniquement saisonnières pour redevenir
résidentiel ou inoccupé le reste de l'année...).

OSM visant avant tout à fournir une information pour l'usage par le public,
je ne vois pas trop d'intérêt à vouloirs taguer trop spécifiquement ce qui
n'est pas constatable légalement sur le terrain. Il importe pour nous de
nous fier uniquement à l'apparence extérieure et la présence de signaux
comme les enseignes, panneaux directionnels, plaques de numéros, noms de
résidences. On taguera alors plus précisément ce qu'on voit et permet de
nous guider: toits sur l'imagerie, clotures, portails, jardins, allées,
piscines, zones arborées, étangs. On pourrait compéter avec la présence de
cours cimentées ou bitumées, parkings, vérandas (des éléments pérennes
construits en dur), et sinon repérer certains éléments visibles comme les
murs (en bois, en pierre, en briques, enduits, surfaces vitrées), la nature
de la couverture des toits (tuiles, ardoises, zinc), les toits plats sont
plus difficiles à identifier (gravillonnés, cimentés ou dallés), de même
que les terrasses (béton, gravillons, pierre taillée ou dallage).

On pourrait taguer la quantité d'ouvertures des façades (baies, fenêtres
espacées) et des accès (portes), mais là encore il faudrait distinguer les
façades et donc ce ne sera pas pour le bâtiment entier lui-même, et on
devrait les convertir en multipolygones pour taguer chaque mur ou segment
de mur (et on tombera sur les difficultés de modélisation 3D, chantier
énorme qui n'est fait que pour quelques bâtiments très remarquables par
leur hauteur ou leur importance architecturale et leur très bonne
visibilité sur le terrain ou avec un accès possible par le public).

Et pourtant on ne peut pas se passer de ces "building=yes" qui sont
nécessaires pour positionner correctement les noeuds d'adresses. Si on les
vire, on se retrouve comme si le cadastre n'avait plus aucune de ses
surfaces "jaunes": il ne reste alors que les surface en eau (que le
cadastre trace sommairement), et les limites de parcelles (dont on ne tient
pas compte à moins qu'il y ait une matérialisation physique comme une
clôture ou une différence d'usage des sols) et la carte serait presque
vide, on ne verrait plus vraiment les villes et villages, juste de gros
polygones landuse, des routes, des rivières et des noeuds dispersés pour
les adresses et toponymes, et les frontières communales ou de quelques
quartiers dans les communes où un tel découpage est documenté). Placer
ensuite les POIs de services serait quasiment impossible, il y en aurait
vraiment n'importe où, et impossible d'éviter alors des tas de doublons
inutiles.
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