[OSM-talk-fr] Google Map Maker
Denis
dhelfer at free.fr
Lun 30 Juin 18:42:01 UTC 2008
Bernard VALTON a écrit :
> Bonjour,
>
> Google et TeleAtlas semblent partis pour mettre de plus en plus l'accent sur
> la possibilité par l'utilisateur de mettre à jour les données les données :
> http://www.neteco.com/149318-cartographie-google-contrat-ans-tele-atlas.html
>
> Personnellement, je pense qu'ils auront du mal à mettre en place un système
> de validation des données ainsi collectées sans une "vrai' communauté et
> j'espère qu'avec OSM, les gens vont se rendre compte que la vrai communauté,
> c'est nous et qu'ils n'iront pas bosser gratos pour google et Tele Atlas.
Je ne suis pas aussi sûr. Entre vivre dans une "vraie" communauté
(monastique, d'intérêt, etc.) et vivre dans une "autre" communauté (Star
Academy, Loft Story et tous leur avatars), le choix ne plaide pas en
notre faveur. Les "gens" iront toujours vers celui qui parle le plus
fort et non pas celui qui parle le plus juste. Réfléchir est un luxe que
seuls se permettent une minorité.
>
> Donc oui, en ces temps de promotion par google, il faut absolument que nous
> communiquions sur le chaudron numérique, sur le fait de bosser pour le bien
> commun et non pour teleAtlas/Google ... mais moi, pour promouvoir OSM (et
> j'ai 2,3 personnes en cours de recrutement), ce que je fais toujours, je
> montre la carte par chez moi et je montre à quel point c'est mieux (plus
> lisible, plus précis, mieux mis à jour ...) que google car au final, de
> nombreuses personnes s'en foutent du côté ouverture des données (ils ont
> tort, oui, mais ils n'ont pas forcément eu la chance ni le temps de
> comprendre les implications pour la société du mouvement du libre) mais
> jugent la qualité de la carte finale.
Oui, les "gens" s'en foutent du côté ouverture des données. Pirater un
scan25 ou une orthophoto de l'IGN ne leur pose pas de problèmes
existentiels et c'est fait avec une relative bienveillance de la part
des producteurs de données. De la même manière, Microsoft a toléré (et
tolère encore) que ses logiciels soient ouvertement piratés (engendrant
des pertes financières si l'on se place d'un point de vue strictement
économique), mais il est tellement flatté (bon investissement) qu'il en
oublie les désagréments.
La donnée géographique, ses acteurs dominants, ses règles faussées
(vente forcée sur les GPS embarqués de cartes) suit la même logique
d'une économie qui n'a de libérale que le nom.
Comme pour les logiciels libres, le combat tant qu'il se placait sur le
plan idéologique est resté stérile. Le mouvement de bascule a commencé à
produire ses effets quand le pragmatisme a pris le relais de la
facilité, quand les "gens" ont (auront) commencé à réaliser que dans le
prix de l'équipement, les données représenteront plus de la moitié du
coût total, il se tourneront, naturellement (si l'alternative est
crédible -> il reste encore du travail) vers d'autres solutions.
Si les acteurs dominant actuellement (surtout s'ils ne sont pas des
spécialistes du genre), sollicitent des "communautés d'intérêt", c'est
qu'ils ont compris que les besoins en informations géolocalisées étaient
d'une telle ampleur (et d'une telle volatilité) que leurs grosses
sociétés n'y pourraient faire face, seules.
>
> Résultat, ce soir, il fait beau, en vélo jeannot !
Bonne balade alors
>
> A+
> bernard
Denis
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