[OSM-talk-fr] Droits de réutilisation et de partage des données OSM

Steven Le Roux steven at le-roux.info
Mar 13 Jan 15:27:00 UTC 2009


2009/1/13 g.d <g.di at wanadoo.fr>:
>> Il y en a une partie (des contributeurs) qui souhaitent donner leur
>> travail sans aucune restriction, ni récompense en retour. Certains
>> qualifient cette position de "naïve"
>
> Je la trouve plutôt réaliste,
> car elle permettrait ouvertement, de s'en servir -
> ce qui est notre but, il me semble, et bénévoles.

C'est une des grandes différences entre GPL et BSD.

La première te garantie que ton travail restera public, et ton
souhait, c'est que n'importe qui, toi compris puisse bénéficier du
travail qui a été fait à partir du tiens.

La seconde ressemble à ce que tu dis... tu publies... et libre de
faire ce qu'on veut avec... mais tu as aussi le risque que qq'un
utilise se travail, fasse qq chose, et ne le redistribue pas, ou ferme
l'utilisation. Ce danger peut se sentir facilement. Tu produits un
outils génial, mais tu es seul, tu n'as pas de moyen de com. Une
grosse boite s'(approprie ton boulot, le ferme, ajoute une petite
feature, met de la pub etc... des trucs qui ne te plaisent pas, mais
avec sa puissance commerciale, démocrative l'outils, qui fait que le
tiens reste isolé... Pour peu que ces outils doivent partager une base
pour être efficace...

Maintenant OSM est trop connus, mais, il y a 3 ans... prennons par
exemple... Microsoft (au hasard...) ils prennent le projet, mais
ferment les sources et les contributions/communauté autour etc... et
ne fournissent que les API, et des softs d'éditions avec. Le projet
initial débute doucement, et là MS sort un CP disant : MS lance la
cartographie libre. Et voilà..; deux communauté qui oeuvre pour la
même chose, l'une ouverte, l'autre qui ressemble à celle qu'a lancé
google...

ça protège d'erreur comme celle-ci...

suis-je clair ?
>
> Ça éviterait que certains se cassent le bol
> à trouver comment faire concorder ou contourner des "licences"
> qui ne peuvent pas s'accorder.
>
> Et ça éviterait que certains le fassent en catimini,
> en 'piratant',
> là où je ne vois pas, comment quelqu'un pourrait être accusé de
> 'pirater'
> ce que je mets sur internet
> et que je voudrais sans restrictions,
>
> un projet collectif, pour le Bien de Tous,
> justement
> pour enfin faire autre chose que les "droits" restrictifs des
> commerciaux,
>
> du "libre" vraiment libre.
>
>> D'autres acceptent de partager leur travail à condition que ceux qui
>> en profitent en fasse de même.
>
> Ça se comprend,
> nos tracés sont "notre bébé", et on y tient, chacun.
> Mais déjà dans la base osm, si on regarde les noeuds,
> on retrouve (avec quelques exceptions d'abus foireux)
> celui qui a tracé la voie.
> Donc l'antériorité  du créateur généralement est inscrite
> (J'ose espérer, que les abus foireux vont enfin cesser,
> au fur et à mesure que la gestion de la bdd avance).
>
>
> C'est précisément la condition "share alike", il me semble,
> qui au fait empêche une réutilisation large d'osm,
> et son intégration dans le monde réel.
> Sans cette condition,
> tous pourraient réutiliser OSM
> (l'intégrer dans leurs produits, et revendre).
> Quoi de mal à cela ?
>
> Justement,
> OSM deviendrait l'un des "fournisseurs" de données de base,
> gratuit de surcroît, et à jour quasi "live",
> et croyez-vous,
> qu'un commercial qui s'en servira,
> aurait intérêt à faire tort à OSM ?!
>
> Bien au contraire,
> il aura tout intérêt qu'OSM fleurisse et fonctionne bien,
> afin qu'il récolte de nouveaux data "hot", à jour,
> et d'afficher d'où viennent ces data,
> et d'inciter les utilisateurs de son produit à'y participer,
> je pense.
>
> Cette restriction du "share alike" justement interdit actuellement,
> en fait,
> que des éditeurs commerciaux ou institutionnels intègrent des données
> osm,
> car à l'extrême, le simple fait de vendre,
> ne soit-ce que sur support papier,
> pourrait être regardé comme infraction à cette clause "sa",
>
> par de jeunes avocats qui se feraient un plaisir
> de "défendre" des "libres" et bénévoles, malgré eux,
> juste pour se faire un nom
> et se tailler une tranche du gâteau.
>
> Le moins de mots contient une licence,
> le plus propre elle est.
> Et on revient à la simple "parole" :
> Oui, d'accord, je veux,
> et
> Non, pas d'accord, je ne veux pas.
>
> Mais du chichi d'entre deux,
> du "oui, peut-être, mais à condition que,
> si ceci, mais pas si cela",
> ça ne marche pas.
>
> On ne peut pas être enceinte "juste un petit peu,
> à condition que".
>
>
>> C'est pour éviter en particulier que
>> des projets parallèles ajoutent leurs données sans les partager, les
>> mettant en position d'être systématiquement meilleurs qu'OSM.
>
> C'est cela que j'appellerai "naïf"...
> Car, s'ils réussissent un tel transfert (tant mieux pour eux),
> qu'est-ce que ces gens feraient sans osm ?
> et sans qu'osm complète et maintienne sa base de données,
> et sans qu'ils incitent leurs usagers à participer à osm ?
> Ils couleraient eux-mêmes, myopes,
> avant d'avoir vus le jour pour du bon
> (Voir ci-dessus).
>
> Et justement,
> il n'est pas la tache d'OSM de faire du dérivé de sa bdd, du produit
> fini,
> mais de fournir les données de base, depuis le terrain.
>
> A d'autres, d'en faire des "mesh-up",
> de la carto plus spécifique sur notre fonds,
> ou de s'en servir pour la gestion de leur flottille de camions,
> ou de leurs immeubles.
>
> Aussi déjà pour sa responsabilité professionnelle,
> pour laquelle il est liable,
> chacun qui publie des choses sur base d'osm
> a tout intérêt, pour se couvrir, d'afficher d'où proviennent les
> données !
> Autrement, responsable personnellement,
> il vivrait avec un pied (ou deux) en prison.
> Le fait d'afficher "données en provenance d'OSM, en date du..." le
> protège.
>
> Et vu la façon "pseudo-participative" à l'arnaque
> que commencent à mettre en marche des Commerciaux,
> il me semble qu'il soit hautement temps,
> d'ouvrir OSM sans restrictions aucunes :
>
> Je pense que cela coupera court
> à toutes ces tentatives de récupération de contributeurs bénévoles
> à des fins sens-unique purement commerciaux.
>
> Oui,
> il n'est pas sûr que ça marche :
> Personne n'a une machine à voyager dans le temps
> pour nous dire si c'est la "bonne" soluce à prendre.
>
> Mais si nous restons avec la cc-by-sa,
> il me paraît certain comme l'est le "amen" dans l'église,
> qu'on condamnerait OSM à rester un phénomène latéral de la société,
> voire purement tangentiel,
> sans véritable impact social ou économique,
> ça resterait un passe-temps individuel, et du nombrilisme
>
> Tout comme tant d'autres actions "sociales" et bénévoles,
> qui voulaient se préserver un droit de vue ou de véto,
> au lieu de "larguer" l'action au grand jour,
> au grand public.
>
> Je pense que le fonds de données cumulé par OSM,
> et notre fonds de participants bénévoles
> soient suffisamment consistants
> pour qu'on soit pris au sérieux,
> comme un facteur économique d'importance -
>
> surtout qu'il est évident qu'il faille nous "prendre avec des
> pincettes",
> avec politesse et avec précautions,
> car personne ne peut nous donner des ordres,
> vu que nous tous sommes des bénévoles,
> des individus liés par Rien,
> et que chacun de nous peut laisser tomber du jour au lendemain,
>
> et aussi
> que chacun peut aussi lancer un "osm" avec ses propres moyens.
>
> (Hihi, "sociologiquement" parlant,
> ça ressemble sacrément au fonctionnement "mécanique" de l'Eglise
> lors du déclin de l'Empire Romain :
> Une entité qui n'a pas d'existence physique, mais seulement virtuelle,
> et qui n'est qu'une idée, un concept, un consensus,
> elle est inattaquable par des armes,
> et donc est protégée par sa non-existence physique...).
>
>
>> Comme le mélange des deux n'est pas possible dans une même base de
>> données,
>
> Oui, ça c'est physiquement impossible...
> chacun de nous travaille et re-travaille un peu sur tout le contenu
> de la base.
> C'est cela, entre autres, qui fait notre "actualité".
>
>
>> c'est la license la plus restrictive qui a été choisie.
>
> Je comprends,
> c'était probablement le "plus petit dénominateur commun",
> mais ne suis pas bien heureux de cette restriction... :-(
>
>
>> la license CC-By-Sa n'interdit pas à l'IGN de s'en servir
>
> De facto si,
> car imagine-toi le binsse que ça ferait, si eux (ou d'autres éditeurs)
> devaient en détail afficher sur une carte,
> quels tracés proviennent d'osm
> et donc sont libres pour cc-by-sa,
>
> et quelles infos de leurs cartes sont (c) et (R) ?
>
> Surtout que là, ils auraient les deux sur une même plaque d'impression
> (pardon, maintenant ça se fait par calques/layers/couches/groupes,
> et plus par plaques gravées à la main... ;-)
>
>> mais il y a peu de chances qu'ils s'intéressent à des données dont ils
>> ne connaissent ni l'authenticité, ni la précision.
>
> Oh que si...
> Je pense qu'ils soient bien conscients
> des lacunes ponctuelles de leur matériel de données.
>
> Tout est une question de savoir interpréter.
> Ils savent très bien distinguer un vrai gpx sur osm
> d'un tracé fait d'après photo satellite depuis outer space...
> et savent aussi apprécier la précision, bien qu'elle soit "relative".
> Ils sont loin d'être bêtes... :-)
>
> Euh,
> j'ai fait deux ans de géo, topo, photo, optique et carto
> et trois ans de math spé et phys ex à une fac en RFA,
> c'était une sorte de "culture générale",
> avant de faire d'autres études.
> Je suppose que les gens du IGN
> soient encore bien mieux "outillés" que cela.
>
> (Même si des tracés faits avec mon gps "Ushuaïa primo" du IGN
> laissent fortement à désirer,
> et que je ne conseille cet engin bridé à personne, à ce prix-là,
> ni pour faire du osm,
> sauf si vous avez un besoin impératif
> d'emporter sur le terrain, sur carte sd,
> les scans de la série bleue 1/25oooème.
> Et c'est là,
> qu'on se rend compte des "erreurs" que peuvent comporter de telles
> cartes).
>
>
> Nos données gpxées peuvent être un support précieux
> pour redresser à peu près correctement des photos aériennes
> prises avec un fort angle d'incidence,
> sans devoir avoir recours à la stéréophoto et le "clic-clac",
> à se tirer les yeux.
> Nos tracés peuvent avantageusement aider à caler un dem grossier,
> pour y re-projeter.
> Moi-même occasionnellement fais des dems et reprojections locales
> sur base de mes gps de randonnée,
> sans louer de la "grosse artillerie",
> dans le cadre de mon job, indépendant.
>
> Mais pour l'instant il me semble qu'ils (IGN, Cadastre, et associés)
> aient bien d'autres chats à fouetter,
> quant à leur statuts futurs au vu des directives européennes
> et du démantèlement général intra-pays,
> en tant qu'entreprises et/ou institutions/établissements.
> Même si le statut des gens qui y travaillent
> pour l'instant paraît être sauvé.
> ---
>
> Par ailleurs,
> parfois je pleure les anciennes cartes militaires
> à échelle plus rapprochée que du 1:25oooème,
> dites "d'Etat Major".
> Elles auraient disparues sans laisser trace ?
> ---
>
> Toutefois,
> il me semble nécessaire et urgent pour la pérennité d'OSM,
> d'ouvrir la licence
> bien plus large
> qu'elle l'est actuellement.
>
> Amicalement
> Gerhard
> _______________________________________________
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>



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Steven Le Roux
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