[OSM-talk-fr] RE : enquête sur les contributeurs français

Thomas Walraet thomas at walraet.com
Mar 13 Jan 19:33:33 UTC 2009


Je laisse la liste en copie au cas ou ma vie intéresse du monde.

Le 13/01/2009 16:42, Francoise de Blomac a écrit :
>
> Eléments de présentation :
> -	âge
> -	sexe
> -	situation personnelle (en couple, avec ou sans enfants…)
> -	métier
> -	situation professionnelle
> -	formation initiale (niveau et domaine)
> -	et tout autre élément que vous jugez utile…

Homme de 32 ans, célibataire.
Je suis ingénieur chez un éditeur de logiciel (aucun rapport avec la 
cartographie) depuis une dizaine d'année, après une formation à l'ESIEA 
(une école d'ingénieur en informatique (bac+5))

Je suis utilisateur de logiciels libres. Je n'utilise que le système 
d'exploitation Linux à la maison, et au boulot j'essaye de pousser au 
maximum l'utilisation de solutions libres.

J'habite en ville et n'utilise pas de voiture. (ça me semble intéressant 
car je n'ai jamais utilisé de GPS pour du guidage)


> Quelle connaissance aviez vous des GPS, des cartes, des projets
> collaboratifs avant votre participation à OSM ?

J'ai toujours été amateur de carte, mais simplement en tant qu'utilisateur.
Côté projets collaboratifs, je connaissais évidement Wikipédia et j'y ai 
participé de façon très très légère depuis 2004.


> Comment avez-vous connu le projet OpenStreetMap ? En quelle année ?

J'ai acheté mon premier GPS en 2002. Un modèle de randonné. Le but était 
principalement de mesurer les distances que je faisais en roller et en 
snowboard, ainsi que de garder une trace de mes parcours.

Je me suis fixé comme but de n'utiliser le GPS qu'avec des logiciels 
libre. J'ai rapidement trouver quelques logiciels pour faire ce que je 
voulais, mais l'absence de carte était toujours un problème.

En 2003 j'ai discuté avec d'autres personnes sur le site linuxfr.org des 
possibilités de faire une base de rues libre à partir de trace GPS. Ça 
semblait déjà réalisable mais bon tout ça est resté comme souvent au 
stade de bla-bla.

J'ai ensuite trouvé en suivant des forums le site UPCT (Un Point C'est 
Tout), qui proposait d'échanger des traces GPS et de les utiliser pour 
dessiner une carte. Malheureusement le projet ne m'a jamais semblé très 
actif, et la barrière à l'entrée pour participer était assez importante. 
(lire: je n'ai jamais réussi à y faire quoi que ce soit)

Début 2006 je découvre OSM : Un formulaire permet d'envoyer ses traces 
GPS, et quelques minutes après on peut modifier la carte directement sur 
le site. C'est tout simple à utiliser (plus que maintenant je pense), le 
coup de foudre est immédiat.


> Qu'est ce qui vous a plu dans ce projet ? Pourquoi y participez-vous ?

Et bien tout simplement la perspective d'avoir un jour des cartes 
librement utilisables du monde entier. En échange, il suffit de passer 
un peu de temps à cartographier son quartier :)


> Comment contribuez-vous concrètement au projet ? Combien de temps cette
> activité occupe-t-elle chaque mois ? Est-ce que cette activité vient en
> concurrence avec d'autres ? Diriez-vous que c'est un hobby ? ou quel
> terme employez-vous pour parler de votre engagement à vos relations ?

Le temps passé sur OSM est très difficile à quantifier (en tout cas en 
ce qui me concerne), car ce n'est pas du tout une activité régulière.

En plus des activités habituelles (relevé de traces au GPS et tracé à 
partir de ces dernières sur la carte), j'ai passé des nuits entières à 
faire des relevés depuis les photos aériennes de Yahoo ou les images 
satellites de la Nasa. Ça peut paraître rébarbatif, mais finalement je 
trouve presque relaxant de temps en temps de cliquer-cliquer-cliquer 
sans trop réfléchir pendant des heures pour relever des lignes côtières.

C'est un hobby pour moi, qui entre très clairement en concurrence avec 
mes autres passe-temps. La raison pour laquelle je ne contribue plus 
beaucoup en ce moment est d'ailleurs que d'autres passions chronophages 
ont pris le dessus.


> La participation à OSM vous a-t-elle permis de rencontrer des gens, de
> vous faire des amis ? Est-ce une activité sociale à part entière ?

J'ai fait quelques rencontres sur un salon et lors d'un grand 
rassemblement parisien où nous étions 5 personnes... Le gros du "social" 
en ce qui me concerne, c'est la participation aux listes de diffusion. 
Les listes d'OSM sont fréquentées par des gens très intéressants :)


> Participez-vous à d'autres projets communautaires ? Lesquels ?

Pas de participation majeure. Quelques éditions sur Wikipédia, sans plus.


> Avez-vous d'autres activités sur la toile ? blog, site…

Je passe énormément de temps en ligne si c'est la question (pas de 
télé). Participation a des forums, du mail et du jeu principalement.


> Avez-vous déjà participé à une mapping party ?

Nop.


> Pensez-vous que n'importe qui peut participer à OSM ou qu'il faut un
> minimum d'expertise ? Dans quel domaine ?

Avec les outils actuels, il faut s'intéresser un minimum au projet avant 
de faire une contribution intéressante à la carte selon moi. En gros, il 
faut passer le temps nécessaire pour comprendre le modèle des données 
(node, way, tags), même si des éditeurs comme Potlach tentent de cacher 
cette complexité.

Des outils comme OpenStreetBug (qui permet d'indiquer très simplement 
sur la carte une erreur ou un oublie) devraient à mon avis prendre de 
l'importance à l'avenir pour baisser les freins à la participation du 
plus grand nombre. Si un quidam utilise des cartes produites à partir de 
nos données et qu'il repère un sens unique dans le mauvais sens, il est 
essentiel qu'il puisse le signaler (et que ça soit rapidement pris en 
compte) sans avoir à comprendre comment marche OSM.


> Quel matériel mettez-vous à la disposition du projet ? l'avez-vous
> acheté pour contribuer à OSM ou l'aviez-vous avant ? la participation à
> OSM vous a-t-elle poussé à renouveler votre matériel, à le compléter ?

J'ai changé de GPS pour pouvoir contribuer plus efficacement oui...


> La participation à OSM change-t-elle votre comportement d'utilisateur de
> GPS, de cartes, d'Internet ?

Ce qui saute aux yeux une fois qu'on s'intéresse au sujet, c'est la 
faible qualité de la plupart des cartes que l'on trouve en ligne. On 
repère aussi rapidement les petites erreurs qui parsème les panneaux de 
signalisation.

Sinon comme changement de comportement et bien... Pas grand chose à part 
une propension à faire plus de tours que nécessaire sur les rond-points.
On a également vite fait de prendre des remontées mécaniques peu 
intéressantes au ski simplement pour pouvoir les ajouter à la carte.


> Jouez-vous le rôle d'ambassadeur d'OSM, l'avez-vous fait connaître à
> d'autres ?

J'ai participé à une présentation d'OSM faite par Machina Corpus sur un 
salon concernant les SIG, et fait quelques annonces sur le site 
LinuxFr... Sinon et bien quand on passe du temps sur une activité, on en 
parle naturellement autour de soit.


> Si vous pouviez changer quelque chose à OSM, qu'est ce que ce serait ?

Le plus gros manque à mon avis actuellement, ce sont des outils 
efficaces pour suivre les modifications et l'historique d'édition d'une 
zone.
La prochaine évolution du site permettra de grouper de d'ajouter un 
commentaire à ses modifications. Je pense que des outils de suivi 
intéressants utiliseront très vite ces informations.


-- 
Thomas Walraet
thomas at walraet.com
http://thomas.walraet.net/blog/




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