[OSM-talk-fr] [HS] Nouvelle license ODbL et proposition pour la transition

g.d g.di at wanadoo.fr
Mar 3 Mar 19:07:01 UTC 2009


Le 3 mars 09 à 09:28, Dominique Rousseau a écrit :

> Tu confonds "démocratie" avec "démocratie représentative".

Non, je ne confonds pas :

Peu importe le niveau de "délégation",
même à niveau zéro (par exemple "votations" en Suisse),
dans une démocratie,
la minorité doit se soumettre à la décision majoritaire.

Là où dans un système collaboratif,
"vague", "flou", ou "non-archique",
il s'agît d'avancer des arguments, d'expliquer,
modifier le projet (quit à le laisser tomber),
jusqu'à convaincre chacun.

Et chacun concerné se fait "son procès",
pèse les pour et les contre,
pour à la fin prendre sa décision à lui :
Est-ce que le compromis me va encore, je continue à participer,
ou est-ce que je persiste à pester dans l'espoir de me faire comprendre,
ou est-ce que je m'en vais ?

Et si j'entends une réserve émise par quelqu'un,
je dois m'en occuper à fond,
déjà pour comprendre sa question,
puis l'opposer à la proposition faite,
et m'imaginer les conséquences.
Et re-poser la question à la communauté.
Jusqu'à ce que la question soit éclaircie :

Soit que la question se résolve, donc devient sans sujet,
soit qu'elle persiste,
ce qui peut mener à l'abandon du projet proposé lui-même,
si ce projet ne se laisse pas adapter
pour respecter le souci de ce seul participant.
Cela s'appelle "consensus".

La démarche déontologique est fondamentalement différente.
Le "collaboratif" est un retour aux sources,
un retour à la responsabilité personnelle de chacun,
sans Loi écrite :
Chacun fait ce qu'il faut faire, au moment nécessaire,
selon les moyens
(engagement, matérielles, intellectuelles, spirituelles, et de temps)
desquels il dispose.

Pour travailler bénévolement depuis plus de vingt-cinq ans dans du  
collaboratif,
fondateur et/ou co-fondateur de plusieurs associations "à buts sociaux",
je connais trop bien le dilemme
entre "démocratie" (à laquelle oblige la Loi du 01/07/1901),
et le collaboratif, le collectif :-(

Il n'est pas aisé, de "anguiller"
entre les obligations légales,
et les désirs des participants,
de faire correspondre les deux "dans les règles".

Heureusement les Préfectures, en général, fichent la paix aux assocs,
tant que les papiers sont en ordre, de façon nickel et régulière,
et qu'il n'y ait pas d'argent en jeu
(rentrées autres que les adhésion, dons, matos, investissements,  
emplois...).

C'est pourquoi pour l'instant je déconseille,
de créer une assoc' 1901 pour OSM en France,
ça demande mûre réflexion, avant de s'y lancer concrètement.

Car justement, de gré ou de force,
ça remplacerait le fonctionnement collaboratif, et le consensus
par "vote", par "délégation" et par "démocratie",
et larguerait la "majorité silencieuse".
Bref,
OSM,
à la place d'être une bande de copains multi-ceci et -cela,
un joyeux amalgame supra-national de gens sur le globe,
deviendrait une "boîte", avec Directeur et Conseil de Bureau.
C'est aussi ça, la Loi 1901... :-(

Et c'est aussi un peu cela,
que je ressens dans l'actuelle démarche de la "Foundation" :
Ne serait-elle pas en train de prendre un rôle décisionnel,
dans lequel aucun de nous ne l'aurait investi ?

A l'origine, la Foundation n'était qu'on organisme "latéral" à la  
démarche OSM,
pour créer un cadre légal et pour libérer les initiateurs du projet
de leur responsabilité légale personnelle, individuelle.
Et pour trouver les fonds pour financer le matériel nécessaire,
et les services de mise-en-ligne.

La Foundation n'a aucun pouvoir décisionnel sur les contributeurs,
jamais on ne les a investis d'un tel pouvoir.
Si la Foundation se donnait un tel pouvoir,
ce serait usurpation ou abus :-(

Amicalement
Gerhard

ouaich, trop long... :-(





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