[OSM-talk-fr] Hameau et lieu-dit

Vincent Calame vincent.calame at exemole.fr
Jeu 3 Juin 08:13:59 UTC 2010


>>> Moi je le comprend comme plus petit qu'un village mais surtout
>>> beaucoup moins centralisé ; quand le bourg a une taille proche des
>>> hameaux en gros...
>> C'est amusant, moi, je plaçais bourg entre village et ville plutôt
>> (village<  bourg<  ville).
>>      
> +1
> (je précise qu'il s'agit bien d'une interprétation personnelle et/ou locale
>   du terme)
>    


Vu ce document sur le site des Presses Universitaires de Rennes : 
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1221749087_doc.pdf l'introduction 
suivante :

« Alors que le sens commun français définit le bourg comme un élément de 
la hiérarchie urbaine, situé entre le village et la petite ville, le 
langage de l’Ouest attribue le titre de bourg à l’ensemble des 
chefs-lieux de communes. Il nous a semblé nécessaire de rebaptiser « 
bourgs-centres » l’échelon étudié, afin d’opérer une distinction sans 
ambiguïté entre le chef-lieu de simple commune, « le bourg », et le 
petit centre rural intermédiaire entre le bourg et la petite ville, « le 
bourg-centre ».


Cela confirme que tout le monde a raison :-) .

J'ai noté aussi dans ce court texte la phrase suivante :

« L’Ouest français appartient à cette France du plein et possède des 
communes aux vastes surfaces, au peuplement dispersé entre un bourg et 
de très nombreux villages.villages (6). En Loire-Atlantique, la surface 
moyenne des communes est de plus de
3000 hectares, mais beaucoup atteignent 5000 hectares. Blain, Plessé et 
Guémené-Penfao dépassent même 10 000 hectares. Et, J. Renard (1976) 
souligne que « […] certaines communes du nord de la Loire-Atlantique […] 
sont à la taille d’un canton de l’est de la France, les gros villages 
correspondent […] à bien des chefs-lieux de commune de l’Est ».

Et pour villages il y a la note suivante : « (6) Ce terme est entendu au 
sens armoricain, c’est-à-dire un hameau de plusieurs dizaines ou même 
centainesd’habitants, comprenant jusqu’au début du XXe siècle un ou 
plusieurs commerces (café, épicerie, bouche-rie), une école primaire et 
une chapelle quelquefois centre d’une paroisse, il est organisé au cœur 
d’un finage propre de gagnerie. »

Et enfin dernière citation : c'est la définition que donne le texte de 
bourg-centre, notez la première phrase pile-poil dans notre débat :

« La base de la hiérarchie urbaine demeure particulièrement confuse, 
aussi bien dans les termes utilisés (village, village-centre, bourg, 
bourg-centre, petite ville, ville rurale…), que dans les définitions 
données. En effet, les seuils et les indicateurs utilisés sont 
difficilement transposables à l’échelle nationale et n’ont souvent de 
sens que par référence à la structure régionale du peuplement. Confronté 
à ce problème de définition, le Réseau-bourgs (1993) l’a contourné par 
une définition préliminaire simple fondée sur trois critères : le niveau 
de population, le niveau d’équipement et l’indépendance vis-à-vis de la 
ville ou d’une mono-activité touristique. »

Voilà, ce n'est qu'un texte d'un géographe parmi d'autres, on se 
plongerait dans la littérature, on trouverait beaucoup d'autres travaux.

Conclusion : difficile de représenter dans une base de données la 
complexité du monde réel...

Vincent




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