[OSM-talk-fr] Le Monde et un article sur les cartes interactives

Vincent Pottier vpottier at gmail.com
Mar 2 Mar 20:17:26 UTC 2010


Le 2 mars 2010 18:27, Emilie Laffray <emilie.laffray at gmail.com> a écrit :

>
> Je suis abonnee, donc je peux poster une reponse meme si je suis a court
> d'idees la.
>
> Emilie Laffray
>

 Chez moi, ce qui suit s'appelle un projet-martyr. Et s'il est modifié,
élagué augmenté, tailladé... Tel est son destin. Si, de plus il est publié
avec la signature E. L. je ne m'en offusquerai pas.
===
Haïti, Chili des cartes interactives... Pour qu'il y ait cartes
interactives, il a tout d'abord fallu des cartes en Haïti.
De quelques rares routes sans référence, la carte OpenStreetMap de
Port-au-Prince est devenue, dans les quelques heures qui ont suivi le
tremblement de terre, l'une des cartes les plus riches, les plus précises.
Ce travail a précisément été le fond cartographique réutilisé par de
nombreux sites, de nombreuses agences. Et les déclinaisons spécialisées de
cette carte n'ont pas tardé à se multiplier.
Car, pour les contributeurs d'OpenStreetMap, il ne suffit pas de faire de la
cartographie pour faire remonter de l'information à forte connotation
émotionnelle, L'enjeu, et il a été pleinement atteint en Haïti, est de
produire une base de donnée utile et aux multiples usages : cartes Web,
document imprimé, carte pour GPS.
Que faire de l'information "*Pont détruit à Pudahuel, Santiago*" au delà de
l'affichage sur un site web ? OpenStreetMap intègre quasi-instantanément
cette information et les cartes générées, elles aussi quasi-instantanément,
sont à jour. Personne, utilisant OpenStreetMap comme carte GPS, ne se
retrouve plus dirrigé vers ce pont impraticable. En Haïti, les sauveteurs
ont témoigné combien avaient été précieuses les cartes qu'ils avaient pu
télécharger gratuitement pour leurs GPS.
Il est étonnant que la presse française en général, contrairement aux pays
voisins, ait si peu remarqué le travail formidable effectué sur
OpenStreetMap par les milliers de bénévoles qui ont constitué la carte
d'Haïti et de Port-au-Prince (http://osm.org/go/YeSWDt8--).
Comme tout outil collaboratif, OpenStreetMap dépend de la loi de Metcalfe.
Certes, mais la masse critique est dépassée qui fait de ce projet une
réalité aujourd'hui fonctionnelle. Et les contributeurs, répartis sur toute
la planète, utilisant une grande diversité de sources, dont l'imagerie
satellite, ne craignent plus les pannes locales qui pourraient enrayer la
cartographie

Il est étonnant que la presse française, à l'inverse des pays voisins, ait
si peu constaté et relaté la maturité et la réactivité d'OpenStreetMap lors
de la crise d'Haïti. Il est étonnant que dans ce second drame, le journal Le
Monde reste si dubitatif sur l'efficacité des sites 'open', colaboratifs et
libres comme élément de réponse aux crises. La loi de Metcalfe ne dit-elle
pas que l'efficacité du réseau croit plus vite que le nombre de ces membres
? Le jour où ce journal rejoindra ce mouvement, relaiera ces informations,
soutiendra la collecte, l'efficacité en sera très grandement améliorée.
===
Voila. Fais-en ce que bon te semblera, des cocottes en papier ou une
publication.
--
FrViPofm, pas trop à court d'idée. Mais bonnes idées ?
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