[OSM-talk-fr] Ajouter des POI à OSM dans un contexte humanitaire

Eric Sibert courrier at eric.sibert.fr
Mar 22 Jan 22:07:50 UTC 2013


Quelques réflexions sur la collecte des données dans les pays à faible  
niveau de développement économique.

Récemment, je suis allé à Madagascar avec, pour la première fois, un  
smartphone "ancien" qu'on m'a donné. J'ai mis dedans une carte SIM  
locale avec prépaiement par recharge. C'est la méthode employée par la  
très large majorité des personnes, en particulier parce que pour avoir  
un forfait, il faut un compte en banque...

Pour OSM, j'ai installé OSM tracker (même si la version windows mobile  
ne semble plus maintenue). J'ai préchargé par connexion ethernet les  
tuiles de la zone où je voulais travailler. Une fois sur le terrain,  
j'ai néanmoins constaté que mon crédit fondait comme neige au soleil.  
Je ne sais pas si c'est OSM Tracker ou autre chose qui consommait de  
la donnée mais ce qui est sûr, c'est que l'opérateur me le facturait  
au prix fort.

Donc, ma première recommandation serait d'avoir une application qui  
fonctionne offline sans GPRS/3G. Si on a besoin de données, y compris  
des images aériennes, il faut pouvoir les charger à l'avance par wifi  
ou ethernet. Et là, je parle des villes où il y a une bonne couverture  
téléphone. Alors, dans les campagnes...

Ca rejoint un peu les discussions qu'on a eu lors du congrès GeOng en  
novembre dernier. Pour faire des suivis de population dans des camps  
de réfugiés, ils utilisaient des smartphone sans carte SIM. Ils  
étaient rechargés la nuit, configurés le matin (par USB ou  
bluetooth?), donnés aux équipes pour la journée et récupéré le soir  
pour déchargement des données. On trouve des smartphone à une centaine  
d'euros voir moins.

Concernant les POI, ce qui est surtout important, c'est de pouvoir  
définir ses propres POI. Toujours dans l'exemple de GeOng, il y avait  
une application sur ordinateur qui servait à générer les  
questionnaires. Le fichier de configuration était ensuite transmis aux  
smartphones. On pourrait imaginer la même chose pour OSM. Choix des  
types de POI (fontaine publique, centre de santé...) et des  
éventuelles options qui vont avec (horaires d'ouverture, capacité...).  
Sélection de la zone de travail. Récupération sur internet des données  
OSM et Bing de la zone de travail. Transfert dans les smartphones. A  
la fin de la journée de travail, centralisation des données dans un  
PC. Envoi groupé dans OSM.

> N'est-ce pas ce que l'on disait de la carte OSM en 2004, que c'était  
> impossible à faire ?

Ah bon??? Ca doit être pour ça que j'ai commencé à enregistrer  
systématiquement au GPS mes déplacements depuis 2002 ;-)

Eric





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