[OSM-talk-fr] OpenStreetMap modélisation et segmentation dynamique
Vincent de Chateau-Thierry
vdct at laposte.net
Sam 26 Jan 23:52:30 UTC 2013
Bonsoir
Le 26/01/2013 21:30, DH a écrit :
>
> La stabilité du référentiel géométrique dans le cadre d'un projet
> collaboratif ouvert relève du domaine de la foi (et non pas de la
> doctrine). Cela ne concerne pas que cette histoire de segmentation
> dynamique. Qu'un attribut vienne à disparaïtre, une coordonnée de noeud
> soit déplacée, de manière intentionnelle ou non, et toute application se
> servant des données OSM se trouve potentiellement malmenée. Nous
> disposons d'outils de surveillance qui deviennent de plus en plus
> efficaces parce qu'à mesure que la taille de la base, les usages
> -notamment dans des environnement professionnels- croissent, les
> exigences sont toujours plus prégnantes.
D'accord avec ça. La stabilité, il faut faire sans. Ou plutôt partir du
principe qu'elle n'est pas de fait, et s'armer en conséquence. Tu parles
des outils de surveillance, ils sont un moyen majeur de cette détection
des changements, et surtout, des régressions.
Mais mes craintes formulées hier soir étaient, en effet, directement
liées à l'étape de contribution : je bouge un node, boum je casse la
calibration de mon référentiel. Or j'ai réalisé depuis que ce genre de
"casse" était déjà géré, au moins par JOSM, dans le contexte des
relations. Je découpe un way qui appartient à une relation => les
nouveaux ways issus de la découpe viennent remplacer l'ancien way unique
dans la liste des membres de la relation. Et ça fonctionne.
Vu comme ça, il n'y a pas de raison qu'un mécanisme ne puisse être mis
en place, qui recalibre à la volée mon réseau au fil de son édition,
pour maintenir, relativement, la définition de mes évènements modélisés
par segmentation dynamique.
Donc de fausses craintes finalement, au prix bien sûr d'un ajout
fonctionnel dans les éditeurs pour gérer ce nouveau type de définition
relative ("mon pont-rail commence à 7.5 km du début du way", etc).
> La tentation est donc de ne mettre dans la base que le substrat, le
> terreau sur lequel les réutilisateurs de tous poils viendront planter
> leurs graines. C'est la vision minimaliste et une question récurrente
> sur les listes de discussion : jusqu'où aller dans la description du
> réel, quel niveau de détail, quelle homogénéité, quels usages ?
> Selon moi, il y a triple réflexion :
> - organiser la base (ontologie) de la manière la plus rationnelle et
> consensuelle possible, quitte à innover avec les relations au détriment
> de l'acception courante des applications ; c'est le modèle de données
> qui doit être le moteur car il essaie de traduire les visions multiples
> de nos réalités complexes ;
Dans le cas de la segmentation dynamique, le modèle doit évoluer, les
relations telles qu'utilisées pour l'instant sont trop étriquées. Le
rôle seul ne suffit plus. Bref, un sujet pour une version d'API post
0.6, et des éditeurs qui devront suivre.
> - veiller à ce que la base soit conforme à un minimum de modélisation
> (documentée) commune. Sans parler de labellisation, on peut chercher à
> évaluer (donner de la valeur) le niveau de conformité par rapport à nos
> règles (osmose est probablement un des meilleurs démonstrateurs de cette
> veille -surveillance-) ;
> - adapter dans le temps l'ambition de 1 aux ressources nécessaires en 2
> : accompagnement au changement.
>
> Après avoir enfoncé ces portes ouvertes, et si je t'ai bien compris,
> réserve-t-on l'ontologie commune (donc minimale) aux contributeurs et
> les ontologies spécialisées aux réutilisateurs ?
Avec des thématiques comme, par exemple, le TMC, on dépasse à mon sens
largement le périmètre du "pot commun". Après, tout celà reste pour
l'instant décrit dans un modèle de données simplissime, ce qui fait
aussi sa force : des points, des points ordonnés en lignes brisées, des
ensembles de points et de lignes brisées,... et point.
Rajouter la segmentation dynamique ouvrirait bien sûr le potentiel de
modélisation, mais dans le même temps ajouterait une complexité. On n'a
pas fini d'en débattre...
> Je crois qu'OSM peut être, outre un lieu d'intégration de données, un
> creuset de savoirs de tous les acteurs, une lunette géante qui
> corrigerait tous les défauts d'astigmatisme, de myopie, d'ambiopie, etc.
> et qui serait gratuite pour tous.
>
> Denis, pas en charge du budget de la Sécu
>
vincent (astigmate, hypermétrope, et enrhumé :-) )
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