[OSM-talk-fr] Réunion AFIGEO/OGC à l'IGN
DH
dhelfer at free.fr
Ven 8 Mar 20:38:53 UTC 2013
Le 08/03/2013 14:57, Philippe Verdy a écrit :
> Le 8 mars 2013 12:35, Christian Quest <cquest at openstreetmap.fr> a écrit :
>> Si l'on se place sur le droit des bases de données, tracer par dessus
>> une ortho (et uniquement de l'ortho) ne recréera en rien une partie
>> substantielle des données, vu qu'on produira de nouvelles données qui
>> n'ont aucun rapport avec les photo d'origine. Si on traçait sur des
>> fond carto issus de la BD TOPO ça serait une autre histoire mais il
>> n'en est pas du tout question*.
> Oui mais BD TOPO n'est pas fait que de vectorisations de photos (pour
> ça on s'en passe déjà avec les imageries Bing ou autres), mais
> contient des tas d'autres informations et métadonnées structurant le
> jeu de données. Ce n'est pas parce qu'on trace à partir d'une autre
> source qu'on n'est pas exempt de respecter les droits relatifs à ces
> structures géocodées de la BD TOPO.
>
> A côte de ça on a aussi le cadastre, même s'il n'est pas vectorsé
> partout (et des outils pour analyser alors les facsimilés en bitmap
> des planches cadastrales de communes non encore vectorisées).
>
>> Le fait que par ailleurs, l'IGN utilise (ou pasà ces orthos pour
>> produire une autre base de données contenant des informations
>> similaires à celle que nous produisons n'a pas de rapport direct.
> Je suis d'accord aussi. Mais si nos demandes d'accès à la BD TOPO est
> en cours c'est pour semble-t-il autre chose que la vectorisation
> cadastrale (cela semble plus proche du remplacement futur des
> conflations qu'on fait approximativement pour joindre les planches
> cadastrales, en s'appuyant au minimum sur un certain nombre de points
> très précisément géolocalisés (le but c'est la précision qui doit
> s'approcher mieux de la précision légale... à condition que les
> collectivités s'entendent, le fisc aussi, ainsi que les propriétaires
> concernés qui pourraient avoir leurs parcelles changer de surface
> légale, sur la géodésie précise de ces points (et sur leurs mises à
> jour éventuelles en cas d'évolution naturelle ou accidentelle des
> terrains).
>
> On n'est plus là en train de considérer l'orthophotographie, on touche
> à un domaine plus proche du niveau légal, qu'une photo ne représente
> pas. Et donc on accède directement à des données provenant d'une base,
> meêm si à côte de ces données on en a intégré d'autres : on risque
> donc vite de dépasser ce que la loi permet de juger comme étant une
> partie "substantielle" de la base d'origine (si on atteint le niveau
> parcellaire cela sera encore plus vrai, car une bonne partie des
> données de la base OSM pour la France sera en fait une réplication des
> données qu'on n'a pas entrées nous même mais juste converti d'un
> format à l'autre avec des robots programmés, et juste un peu de
> manipulations de notre part qui ne changeront guère l'aspect
> substantiel de l'import).
>
> Pour l'instant on a pu le faire pour les planches cadastrales
> (vectorisées ou non) individuelles des communes (quitte à ce que nous
> fassions nous mêmes les ajustements pour les recadrer avec la géodésie
> et l'orthophotographie). Mais accéder à la BD TOPO nous supprimera une
> grande partie de ce travail d'ajustement. L'import ne sera plus
> négligeable et il sera alors possible d'extraire de la base OSM des
> parties substantielles pratiquement conformes au contenu de la base
> IGN, afin de produire (dans des bases dérivées de la base OSM, ou dans
> des applications dérivées) des produits concurrents (y compris
> commerciaux) de ceux de l'IGN.
>
> Il semble que l'IGN craigne en fait davantage Google qu'OSM dans cette
> perspective, puisque l'ouverture complète des données permettrait à
> Google (ou Bing, ou Apple, ou aux autres fournisseurs cartographiques
> commerciaux, pour la navigation ou d'autres usages comme la
> planification agricole ou la logistique) d'offrir à un coût de
> conception et de maintenance dérisoire, des produits entrant en
> concurrence directe avec les solutions commerciales de l'IGN (qui en a
> besoin pour assurer plus d'autonomie dans ses missions, y compris les
> missions publiques pour lesquelles l'Etat veut lui apporter de moins
> en moins de moyens financiers : l'Etat dit à tous les ministères et
> toutes ses agences publiques ou mixtes, de faire des économies, et
> donc dégager des marges de rentabilité).
>
>> * tracer grâce au géoportail les limites de communes manquantes, c'est
>> à dire les 12% restants... est-ce substantiel ? ;)
> Pas grand intérêt de tracer ces communes à partir des bitmaps
> proposées sur le géoportail. On s'en passe déjà concernant
> l'orthophoto (l'IGN ne peut plus prétendre au monopole, en revanche il
> peut disposer de photos plus actualisées commandées à CNES/SPOT Image,
> dont il garde la fraicheur pendant un certain temps.
>
> L'idée à creuser avec l'IGN est de libéraliser ses données datant par
> exemple de plus d'1 ou 2 ans, et chercher à développer son activité
> commerciale et son expertise justement sur les données les plus
> fraiches (de notre côté on est nous mêmes sources de données
> actualisées remplaçant certaines des données provenant de sa base,
> mais on aura toujours de gros trous et des défauts de couverture sur
> des tas de zones car nos contributions sont très inégales
> territorialement et il est quasi impossible pour nous d'être exhaustif
> hormi sur les objets les plus grands, et avec une précision globale
> très inférieure aux besoins qu'on a déjà dans les zones urbaines).
>
> Même pour les zones urbaines, il est difficile de tout voir, on n'a
> parmi les contributeurs aucun plan général permettant d'assurer que
> toute la carte disposera de données rafraichies à peut près partout
> dans une fourchette de temps réduite. C'est là que l'IGN (grace d'une
> part à ses missions publiques, mais aussi grace à certaines études
> payées par les collectivités ou les entreprises clientes) dispose de
> moyens et de champs d'action importants (avec même pour son propre
> fonctionnement des budgets, des personnels, des fonds d'équipement
> renouvelés chaque année) qui lui permet de rester une référence
> incontournable.
>
> Notre but n'est certainement pas de concurrencer l'IGN. Mais si l'IGN
> ouvre trop de données (pour OSM ou pour n'importe qui d'autres
> puisqu'il ne peut pas l'empêcher légalement, sauf sur les données
> sensibles d'accès restreint comme les secrets des installations
> intérieures dans le domaine privé, ou dans le domaine de la défense),
> il pourrait perdre toutes ses marges de rentabilité.
>
> L'Etat en est bien conscient, et s'il favorise l'ouverture des
> données, ce n'est pas sans conséquence sur les budgets de ses
> dotations aux sociétés publiques comme l'IGN. L'ouverture des données
> a un prix, mais qui doit le payer : les clients de l'IGN ou nos impôts
> ?
>
dernier avertissement : détection de pipotron 2.0 :
http://www.encyclopedie-incomplete.com/?Le-Pipotron-Generateur-Automatique
Mais où travailles-tu pour avoir autant d'avis aussi tranchants sans
être aiguisés ? TF1 ?
Je vais enfin redécouvrir les joies de la personnalisation des règles de
spams de mon gestionnaire de mail. La règle sera assez simple à mettre
en place finalement.
Adieu
Pitié, fais-toi soigner pour tes maux
Plus d'informations sur la liste de diffusion Talk-fr