[OSM-talk-fr] Utiliser les bases de données de Google Street View pour évaluer la propagation d'insectes invasifs?

François Lacombe francois.lacombe at telecom-bretagne.eu
Ven 11 Oct 20:44:56 UTC 2013


Voici l'article original pour ceux que ça intéresse.

http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0074918


*François Lacombe*

francois dot lacombe At telecom-bretagne dot eu
http://www.infos-reseaux.com


Le 11 octobre 2013 21:36, Philippe Verdy <verdy_p at wanadoo.fr> a écrit :

>
>
>
> Le 11 octobre 2013 14:54, Marc SIBERT <marc at sibert.fr> a écrit :
>
> Bonjour,
>>
>> Comme indiqué succinctement dans la conversation jointe, l'article
>> "Google Street View pour localiser des insectes invasifs" précise dans son
>> introduction que "Des chercheurs de l’Inra ont utilisé pour la première
>> fois les bases de données de Google Street View (GSV), *accessibles
>> librement sur Internet,* ...".
>>
>> Selon toute vraisemblance il s'agit d'un malheureux contresens lié à la
>> traduction de "free" de l'anglais vers le français.
>>
>
> Il n'est même pas dit que cette utilisation était gratuite ("free") non
> plus, au sens où pour cela il aura fallu que l'InIra obtienne une licence
> valide de la part de Google (ça peut être sans supplément  de prix par une
> vente liée ou un autre accord de coopération avec Google, par exemple pour
> aider l'Inra à numériser des documents pour une publication "gratuite" mais
> pas libre sur Google Books, mais avec un accès illimité accordé à l'Inra ou
> contre la fourniture à l'Inra de facimilés)
>
> Google utilise diverses stratégies pour obtenir des donénes et utilise sa
> puissance financière et en moyens, mais aussi Google utilise cela aussi
> comme une dépense de promotion de ses activités en aidant la recherche
> mondiale (qui manque cruellement de moyens).
>
> Bref je ne vois cela que comme un partenariat, mais pas comme une
> utilisation libre, ni même gratuite. Google ne fait pas cela que pour la
> gloire. Son but est bien d'accroitre sa puissance en terme de bases de
> données et outils d'analyse pour ensuite développer des techniques et
> outils propriétaires, et vendre des licences. Ce qui est gratuit au début
> chez Google finit par avoir des limites d'utilisation de plus en plus forte
> pour que Google puisse vendre l'accès aux données là où il est devenu un
> acteur quasi-incontournable.
>
> S'il n'y avait pas eu OSM, aujourd'hui Google Maps serait archi fermé (et
> ses licences pour sites seraient aussi devenues beaucoup plus chères et les
> outils moins puissants). La concurrence est saine ici. OSM a forcé Google à
> s'améliorer sans s'endormir sur ses acquis.
>
> Mais OSM n'est pas seul à favoriser cette concurrence, car en Europe au
> moins et aux USA on a la libéralisation des données publiques. On en est
> loin dans d'autres parties du monde.
>
> D'ailleurs en Europe la directive INSPIRE ne demande pas non plus la
> gratuité totale des données publiques. Et les modèles économiques
> compatibles incluent la nécessité de compenser les coûts de création et
> mise à jour des données de façon raisonnable (il y a eu une enquête
> publique récemment sur le sujet OpenData, vous y avez peut-être répondu :
> l'enquête est peut-être toujours en cours sur Internet mais je ne me
> souviens plus où).
>
> Cependant pour les pays très pauvres, on ne demande pas l'ouverture totale
> (libre, gratuite et redistribuable) des données publiques car là en fait ce
> sont les données publiques qui leur manquent (ou sont très anciennes ou de
> mauvaise qualité, voire contradictoires entre elles, ce qui a déjà posé de
> sérieux problèmes politiques). OSM permet d'aider ces pays qui ont du mal à
> financer leurs administrations et agences géographiques ou statistiques par
> leurs seuls moyens propres. Ils ont recours à des collaborations
> internationales avec d'autres pays ou des agences de l'ONU, ou des ONG ou à
> des données privées des entreprises en relation avec ces pays. S'ils ont eu
> recours à des données privées, ils ne peuvent de toute façon pas libérer
> ces données comme ils le veulent, même s'ils en disposent pour leur
> administration.
>
> Aujourd'hui OSM peut s'ajouter à la liste des sources qu'ils peuvent
> utiliser (et cela leur coûtera moins cher et les laissera libres de
> décider, sans se retrouver quelques années après liés avec un contrat
> commercial et des licences limitées dans le temps)...
>
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