[OSM-talk-fr] Drone dédié à la cartographie
Sébastien Dinot
sebastien.dinot at free.fr
Mar 15 Avr 09:14:05 UTC 2014
Bonjour,
Arnaud Vandecasteele a écrit :
> A noter que dans le domaine de l'Open Source certaines solutions sont
> presque équivalentes.
Honnêtement, j'en doute :
- Paparazzi est un projet de recherche en perpétuelle évolution, chaque
modèle est différent des précédents, tant au niveau matériel que
logiciel et il n'existe à ma connaissance aucun plan précis. Grosso
modo, pour construire un drone Paparazzi, il faut acheter les cartes
électroniques, les capteurs et les actionneurs d'un côté, une
structure de l'autre, placer les premiers sur la seconde, injecter le
firmware après avoir calé de manière empirique quelques dizaines de
paramètres, il devient envisageable de faire décoller l'engin pour
affiner les paramètres. Et là, nous n'avons pas encore parlé du
langage de planification des vols. Ce bricolage réserve ce drone à un
public plus qu'averti et disqualifie de facto tout cartographe du
dimanche ou membre d'une ONG ayant pour souci de cartographier de
manière efficace son terrain d'intervention.
- De leur côté, les projets utilisant le module Ardupilot sont un peu
plus grand public, tant en termes de compétences requises que de
budget, et on commence à trouver des modèles reproductibles chez soi.
M'étant moi-même frotté à l'Arduino pour un tout autre besoin, je
reste cependant sceptique quant à la puissance de calcul disponible
sur de tels drones. Pour info, il s'agit de micro-contrôleurs 8 bits
tournant à 16 MHz quand Paparazzi utilise des ARM 32 bits tournant
à 72, voire 168 MHz, embarquant une unité FPU, voire un DSP.
Au final, au niveau électronique, entre coût prohibitif du matériel
préconisé pour Paparazzi et faiblesse de l'APM des projets Ardupilot, la
voie la plus intéressante me semble être celle de Pixhawk :
http://pixhawk.org/
C'est un joli joujou disponible à un prix raisonnable :
http://store.3drobotics.com/products/3dr-pixhawk
> Une connaissance dans le domaine reste néanmoins nécessaire
Exact et en ce qui me concerne, le coût financier et humain du ticket
d'entrée m'a fait abandonner tout projet en la matière.
> et il y a aussi une moins grande automatisation.
C'est le moins que l'on puisse dire. Sans compter qu'une fois les
photographies acquises, il faut encore procéder au mosaïquage, c'est
à dire à l'assemblage optimal et à la fusion des photographies. Et là
encore, à mon plus grand regret, il n'existe pas à ma connaissance
d'outil libre s'approchant de Pix4D.
Mais il faut rester optimiste car on voit émerger des projets libres
soucieux d'introduire un peu de convivialité tels le projet de station
de contrôle au sol QGroundControl :
http://qgroundcontrol.org/
Et des efforts de standardisation tels le protocole de communication
MAVLink :
http://qgroundcontrol.org/mavlink/start
Quant au mosaïquage, je ne désespère pas de voir un jour cette fonction
introduite dans Orfeo Toolbox :
http://www.orfeo-toolbox.org/
Sébastien
--
Sébastien Dinot, sebastien.dinot at free.fr
http://sebastien.dinot.free.fr/
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