[OSM-talk-fr] relations "person" dans OSM ??

Philippe Verdy verdy_p at wanadoo.fr
Mar 14 Oct 11:04:14 UTC 2014


Tout à fait d'accord. D'ailleurs ce la reste un problème général de
classification et de modélisation des données. Ce n'est pas difficile de
faire un lien d'un objet/sujet vers un autre dans une base, au sein
d'elle-même ou vers une autre. La question à se poser c'est souvent de
savoir si le lien donne accès a des éléments classés, avec un groupe actif
de personnes pour s'en occuper et faire des vérifications ou capables d'en
faire localement, une bonne réactivité pour les mises à jour, et une
efficacité dans leur action.

La questoon se pose aussi quand il existe un lien d'une base à une autre
(ou entre deux objets de la même base), de la pertinence de créer un lien
inversé dans l'autre sens. Si les éléments connectés par un lien/relation
sont analysables directement par une machine, on doit utiliser la machine
pour les résoudre et alors il n'est pas nécessaire de tout importer dans
OSM, si la base source est maintenue activement et efficacement (surtout si
en plus elle est ouverte et dispose d'un canal de remontée d'informations
et de corrections; ce qui est de plus en plus souvent le cas pour les bases
accessibles au public).

En fin de compte, puisque les infos à classer dont de plus en plus diverses
(en volume et en typologie), on est amené à se répartir le travail entre
plusieurs groupes de personnes qui s'impliquent et connaissent mieux
certains sujets. Les groupes se coordonnent entre eux en se faisant
confiance mutuellement sur la base de ce qui a pu être perçu comme
pertinent, clair, utile...

Ce modèle de données "open data" est beaucoup plus collaboratif et ouvert
que le modèle "big data" qui agglomère des infos sur tout sans fournir de
moyen de contrôle ni de correction ou relecture, ni d'accès à la totalité
des infos contenues dans ces bases à visée souvent très mercantile, voire
hostiles aux libertés individuelles et collectives. Notre modèle pour OSM
ou pour Wikimedia est le même, et on y entre aussi les données ouvertes du
modèle européen Inspire pour les données des administrations publiques
(qu'il ne s'agit pas non plus de vampiriser et priver de leurs moyens mais
qu'on doit utiliser en tant que source qualifiée par un groupe de personnes
expertes dans leur domaine, et capable de bien maitriser leur sujet pour
avoir des données les plus exhaustives possibles et les plus à jour).
Aussi, il ne s'agit pas pour nous de tout recopier/importer, mais faciliter
l'accès par des méthodes automatiques et péreines à ces bases publiques
ouvertes (y compris dans les canaux de remontée d'informations et de
corrections sous forme de propositions ou demandes de
vérification/approbation).

Pour y parvenir il nous faut des "ambassades" (autrement dit des agents de
liaison entre les différents groupes concernés, y compris avec les SIG
publics et d'autres bases plus communautaires) et des canaux de
communication. Il se dégagerera alors des outils d'échange automatisés de
données ou de recherche, ou la mise en place d'identifiants stables (si
possibles datés et historisées, avec des données de limites de validité et
champ d'application) permettant des références croisées, sans avoir à
importer la totalité des données.

A nous d'insérer donc OSM dans une galaxie de bases de données ouvertes, et
non importer toutes les autres bases dans OSM (et dupliquer inefficacement
le travail de relecture/correction/révision/approbation; ce qui est
gaspillage de ressources pour tout le monde, y compris pour ceux qui sont à
l'origine et encore chargés de la base initiale). OSM peut leur apporter
des simplifications dans leur travail en devenant aussi un point de contact
et d'échange avec d'autres groupes (y compris d'autres SIG officiels
publics ou gérés par des concessionnaires privés qui doivent forunir des
rapports d'activité régulier et permettre l'évaluation et réduire ussi
leurs coûts d'exploitation).

Dans tous les cas, la ressource la plus couteuse est humaine et elle se
compte en années-homme. Dupliquer un travail pour ensuite doubler le temps
total de maintenance est un gâchis. Il faut donc reconnaître qu'il existe
des groupes mieux qualifiés disposant d'outils et moyens de contrôle que
nous n'avons pas, et qui nous coûtent plus cher que de leur faire confiance
et utiliser les canaux de remontée d'information qu'ils proposent :
utilisons ces canaux le mieux possible pour avoir en retour des données
accessibles par des moyens automatiques qui ne nous coûtent presque rien et
ne coûteront pas cher non plus au groupe en charge de leur maintien.

Et tôt ou tard se posera la question de continuer à maintenir certaines
données nous mêmes, si la source avec qui on collabore propose des données
dans un format que nous pouvons utiliser directement car elles sont déjà
les plus exhaustives possibles, bien maintenues et accessibles librement,
ouvertement, avec de bonnes performances, un coût minimal d'usage et une
meilleure efficacité générale des processus de travail/contribution de
chacun dans les domaines qu'il connait le mieux et l'intéresse le plus.

Bref je suis contre les imports en vrac (même si les données sont ouvertes
et le permettent), si ensuite elles nous font perdre du temps en
maintenance et sont appelées rapidement à devenir plus gênantes qu'utiles
faute de moyen de les maintenir correctement), donc contre le "Big Data".
"Open Data" signifie collaborer, reconnaitre les compétences de chaque
groupe, se faire confiance entre groupes, le démontrer par des canaux
d'échange, et des rencontres régulières pour régler les problèmes et
trouver des moyens techniques d'économiser de chaque côté des ressources
(principalement celles de maintenance des données dont la classification
évoluera aussi nécessairement avec le temps pour aussi faciliter les
traitements automatiques des uns et des autres).

Collaborer c'est aussi établir des comparatifs, détecter les ambiguïtés qui
conduisent à des références croisées incorrectes ou non pertinentes. OSM ne
serait rin sans les outils de veille qualité: ce ne serait qu'un container
de données jetées comme dans une poubelle où on ne sait pas comment
chercher et ce qu'on peut en faire (la philosophie du "Big Data",
principalement mise en oeuvre par des grosses sociétés commerciales
capables d'y investir une fortune parce qu'elles dont une revente de ces
données mais en choisissant elles-même et de façon non transparente celles
qu'elles veulent bien nous donner à un instant donné, en changeant d'avis à
tout moment, ou en changeant les règles de pertinence au gré des paiements
des annonceurs publicitaires; avec des utilisations non transparentes des
fonds investis, destinés avant tout à nous "divertir" de nos objectifs
initiaux)

OSM n'est ni Facebook, ni Google, ni Microsoft/Bing/Yahoo (aujourd'hui plus
puissants que les Etats et leurs services secrets de renseignements...). Il
ne se finance pas par la publicité et reste à l'abri des influences et
objectifs dissimulés de dissimulation d'informations par "noyage"
volontaire au sein de tas d'autres données non désirées et même souvent
imposées et non pertinentes et des tas de données volontairement falsifiées
mais introduites à dessein de nous tromper.

Ces bases "gratuites" mais non libres (abusant de l’ambiguïté du terme
anglais "free") fabriquent une fausse image du monde, elles nous
manipulent. Elles surévaluent la valeur des données qu'elles nous
autorisent à peine d'entrapercevoir, et pas du tout à les corriger (ou si
peu et de façon très inefficace, longue et coûteuse), et cela se traduit
même dans le prix de plus en plus élevé qu'elles demandent de payer pour
seulement  (un peu) les survoler (et ce qu'on ne voit pas dedans est même
souvent abusif, non sourcé, falsifié, voire illégal) ou le prix lui aussi
croissant (exhorbitant pour certains métiers aujourd'hui, comme les
hôtels-restaurants qui doivent pour continuer à exister dépenser plus de
30% de leur bénéfice, parfois même la totalité juste pour être un peu
visible dans ces outils "modernes".

Ces moteurs "gratuits" coûtent très cher, beaucoup lus même que les taxes
et prélèvements sociaux, et souvent ces moteurs y échappent aussi et
contribuent très peu à la maintenance des données publiques qu'ils pillent
puis déforment pour nous manipuler). Ils se sont érigés à la hauteur des
Etats, mais sans aucun des contre-pouvoirs démocratiques. Ils prélèvent
déjà sur le monde leurs propres taxes par des prix demandés exhorbitant, et
usent de leur pouvoir par leur omniprésence imposée.

L'Open Data, le vrai, collaboratif est la bonne solution (sans doute la
seule possible) contre le Big Data de plus en plus totalitaire, tout
bonnement parce qu'en fin de compte il pourra être plus efficace et économe
en ressources. Le Big Data s'effondrera sur lui-même (il ne fonctionne que
sur le modèle de développement exponentiel dont il ne tire qu'une partie
utile de plus en plus faible). il n'est pas pérenne non plus car sa valeur
a été artificiellement gonflée par des méthodes de persuasion abusives
qu'on n'accepte plus.

Le Big Data a oublié totalement la valeur des échanges humains (de
personnes à personnes ou entre petits groupes) même entâchés d'erreurs.
Nous humains on apprend collaborativement de nos erreurs; on s'adapte, on
change d'avis. Mais jamais les machines et les poubelles de données qui
occupent un terrain qu'il ne leur sera vite plus possible d'agrandir; pris
totalement le terrain de nos libertés individuelles et nos initiatives.Le
Big Data a appris à construire le dépôt d'ordures, il a oublié le
recyclage, très vite cette montagne lui coutera de plus en plus cher (et
c'est en fait la seule raison pour laquelle ils demandent de payer de plus
en plus cher pour avoir accès à de moins en moins de données pertinentes).


Le 14 octobre 2014 11:21, Pieren <pieren3 at gmail.com> a écrit :

> 2014-10-14 10:52 GMT+02:00 Pierre d'Huy <dhuyp at yahoo.fr>:
> > Justement je propose de ne pas faire les rues mais les lieux remarquables
> > pour les personnages remarquables.
> > Ainsi le Panthéon ou d'autres grands tombeaux seraient ainsi liés aux
> lieux
> > de la mort et de la naissance des personnes. Ce qui est pertinent pour
> des
> > personnes comme Jaurès.
>
> Les "lieux remarquables", c'est très vague et là encore, la porte
> ouverte à tous les excès. Pour un peintre par exemple, quelqu'un
> trouvera bien intéressant d'ajouter la montagne Sainte-Victoire à
> Cézanne ou le port du Havre pour le premier tableau impressioniste de
> Monet. Etc, etc...
>
> Pieren
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