[OSM-talk-fr] [OpenStreetMap] Re: Re: Gros problème de correction... Groupe de modifications : 28377712

Philippe Verdy verdy_p at wanadoo.fr
Jeu 12 Fév 16:11:57 UTC 2015


C'est vrai que le seule de 20 000 habitants est stupide, et même deux fois
plus gros que la granularité des services adminsitratifs à Paris (pour son
découpage des 20 arrondissements en ~80 quartiers et une centaine de
sous-quartiers, le seuil atteint 10 000 habitants par subdivision).

10 000 est un bon chiffre pour prendre en compte une échelle suffisante de
démocratie locale avec des budgets dédiés (allouables au moins sur l'année
même si des arbitrages peuvent être négocies en cours d'année par
l'autorité commune gérant ces "petites" zones). Mais ce n'est qu'une
moyenne: sur Paris où 10 000 c'est gérable car ils sont très concentrés et
ont tous aussi accès tous les jours à des services situés dans les secteurs
voisins et partagés entre secteurs, ce n'est pas le cas dans le monde rural
où les distances grandissent très vite.

Alors oui les petites communes rurales ne peuvent plus tout faire et sont
obligées de se mutualiser (mais aussi les intercommunalités). C'est là
qu'intervient le modèle de développement ne cherchant pas à calquer le
^même modèle administratif partout :

- un modèle pour les zones urbaines denses (ou assez denses) ayant déjà
assez de services accessibles en leur sein : c'est celui des "poles
métropolitains" à développer pour regrouper des communes qui elles aussi
peuvent fusionner facilement dans ces pôles pour supprimer des barrière
administratives non essentielles qui pénalise le développement et
l'évolution du territoire urbain dans sa globalité, accessible facilement à
tous ceux qui se trouvent dans le pôle (ces pôles sont bien dotés en
services de transport pas cher pour tous notamment) Dans ces zones passer à
20 000 habitants a un sens, et les communes peuvent toutes y monter à un
seuil de 2 000 ou 3 000 habitants minimum (elles peuvent conserver une
démocratie locale en se divisant en arrondissements municipaux, numérotés
ou nommés : c'est le modèle de Nantes Métropole par exemple qui appelle ses
arrondissements des "pôles de proximité").

-  un autre divisant le périmètre rural des pôles urbains en grands (mais
pas trop grand) pôles ruraux, où il est difficile de mettre tous les
services à disposition, mais où les pôles utbains seront TENUS par la loi
de contribuer à les aider à se développer, ou de leur donner des services
accessibles que ces pôles ruraux ne peuvent pas développer eux-mêmes. Dans
ces zones, les poles ruraux pourraient passer à 5 000 habitants (là :les
communautés de communes sont une soluion, mais certaines sont encore trop
petites et doivent être agrandies, mais du fait de l'augmentation des
distances pour accéder aux services de base il faut garder une démocratie
locale : le pole rural doit aider les communes isolées et pour cela doit
recevoir des subsides venant des pôles urbains. Dans ce cas, on peut monter
les communes à un seuil minimum (pour la survie) de 1 000 habitants (en
dessous, à cause des distances, il ne sera pas possible de donner les mêmes
services tous les jours, mais il peut y avoir une rotation des présences de
la démocratie locale.

Et puis il faudrait en finir avec la notion de "chef-lieu" unique : une
collectivité n'a aucune raison d'avoir son pole de décision en permanence
au même endroit quand ils peuvent tourner. Chaque collectivité emploie
aussi ses services administratifs qui sont plus ou moins répartis sur le
territoire et servent de points de contact accessible. C'est cette notion
de chef-lieu (ou capitale) qui est source de gaspillage et de frustrations
de la part de ceux qui n'y habitent pas et se voient petit à petit privés
de services ou contraints d'accepter uniquement les rebus des centres
urbains (déchetteries, emprise de leur territoire pour construire ou
étendre des rocades et autoroutes, zones indistrielles sales, cités
dortoirs,,,) et quelques services dégradés (écoles qui ferment, peu ou pas
de transport urbain même avec le centre urbain le plus proche, et jamais
entre les communes rurales malgré la présence des intercoms, déserts
médicaux...). peu ou pas de sécurité publique (absence même de la
gendarmerie)

Et ne pas oublier aussi qu'avec Internet maintenant plein de choses peuvent
se faire qui ne nécessitent plus de bâtir et entretenir un coûteux point
d'accueil permanent. C'est ce qu'à fait dès vite dès son indépendant
l'Estonie (même si elle a eu la chance de récupérer des stocks d'or stockés
depuis des décennies dans les banques occidentales et d'avoir eu très vite
des relations avec ses voisins scandinaves, tout en restant un port
important d'échange pour la Russie, comme pour la Finlande qui n'était plus
isolée du reste de l'Europe et tenue de passer soit par le nord soit par la
mer).

Le 12 février 2015 13:44, Tony Emery <tony.emery at yahoo.fr> a écrit :

> Christian Rogel wrote
> > L’amélioration est à venir, en fonction de l’extension de la superficie
> > des intercommunalités.
> > Le gouvernement parle d’un minimum de 20 000 hab., ce qui est encore une
> > invention débile des technocrates hors-sol. Il faudrait abaisser le
> seuil,
> > pour que dans la France désertifiée, on ait pas de C de C de la taille
> > d’un demi-département.
>
> Effectivement, les toutes petites intercos n'ont pas plus les moyens.
> Après,
> je ne suis pas d'accord avec toi. Il faut des structures de taille
> suffisante si on veut qu'elles soient efficaces et qu'elles aient les
> moyens
> de faire quelque chose. Sinon, autant laisser les communes ! Ça n'a rien de
> technocrate, c'est juste logique.
>
>
> Christian Rogel wrote
> > Mais, le renforcement des intercos amènera les services SIG à être
> > positionnés au moins à ce niveau, voire à un niveau supérieur par
> > conventionnement.
> > On en verra un modèle intéressant à Brest, au SOTM-Fr, puisque le SIG de
> > Brest Métropole Océane est le prestataire de toutes les intercos du Pays
> > de Brest (89 communes, 1690 km2, presque 400 000 hab.).
>
> On voit déjà apparaitre des services SIG mutualisés sur plusieurs
> communautés de communes (SIIG à Bagnols-S/-Cèze par exemple).
>
>
>
> -----
> Tony EMERY
> Administrateur OpenStreetMap.fr
> Mandataire Grand Sud-Est
> Géomaticien & chef de projets
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