[OSM-talk-fr] La question des produits locaux (alimentation mais sans, doute de manière plus large également)

Philippe Verdy verdyp at gmail.com
Dim 27 Déc 18:36:46 UTC 2020


Ca me fait penser que je ne vois pas de carte des Deux-Sèvres pour
consommer local sur la plateforme  “Mon marché local 79” soutenue par le
département :

https://budgetparticipatif79.fr/project/budget-participatif-des-deux-sevres-1/selection/les-idees-retenues-en-2020

présentée sur

https://www.francebleu.fr/emissions/circuits-courts-en-poitou/poitou/consommer-deux-sevriens

Ceci dit, ce sont des idées de projets retenus pour un soutien, des projets
qui restent à développer. Mais avec plus de 650 contributions et une
cinquantaine de propositions retenues, je me demande s'il y a une carte
quelque part des GAEC et autres marchés locaux en vente directe du
producteur (ou quasi-directe par une échoppe coopérative ou associative
regroupant quelques producteurs et au delà des produits locaux un
complément de produits de base pour les courses courantes, ou ceux hors
période de production locale saisonnière par exemple le riz et les pates
alimentaires dont les céréales nécessaires ne sont pas "locales" et aussi
des circuits non locaux mais encore courts comme les haricots et mogettes
de Vendée, ou encore les choux peu cultivés dans le département, ou encore
les produits d'hygiène même s'il peut y avoir des usines locales pour des
produits plus "bio" avec moins de pétrochimie).

----

TLDR:

"Production locale" doit-il s'appliquer aux produits transformés comme les
conserves (pourtant une nécessité en hiver : la préparation peut être
locale mais pas les produits de base (par exemple, les chocolatiers). Le
but de l'initiative est tout de même de soutenir une activité locale et
maximiser les produits de base d'origine locale mais seulement si c'est
possible. Je vois mal comment préparer des mogettes à la tomate sans faire
venir des tomates d'ailleurs (si on les veut mûres et saines et non
produites hors sol et sans goût, cueillies encore vertes et mûries
artificiellement : en hiver si je dois manger des tomates autant utiliser
la purée de tomate, c'est pas cher, et c'est fait avec des fruits bien
mûrs, surtout celles en purée concentrée, c'est bien de la conserve mais
souvent ça vient de loin, du Maroc souvent, mais ça n'empêche pas de les
utiliser pour des préparations locales et toujours mieux que d'utiliser des
produits "frais" de culture hors sol qu'on trouve dans les hypers et même
la plupart des marchés locaux qui se fournissent à l'international via
Rungis et les plateformes de grossistes ou centrales d'achat nationales ou
internationales des grands distributeurs)

Il me semble donc que le critère minimum pour "production locale" ne peut
se mesurer qu'en part de valeur ajoutée sur le prix final (hors coût de
distribution, d'emballage ou de publicité ? bien que c'est difficile à
exclure, chaque intermédiaire ou producteur devant investir aussi dans ces
domaines s'il veut pouvoir écouler ses produits, et il est aussi juste et
normal de payer les employés des magasins et les loyers et l'entretien des
lieux de vente ou de stockage, les assurances, les contrôles sanitaires,
etc. Tout le monde doit pouvoir vivre et ne pas travailler pour rien):
mesurer en part de valeur ajoutée, ça doit être traçable, mais alors il
faut aussi des seuils géographiques sur ce qu'on appelle "local": ces
seuils n'existent que pour les produits labellisés et appellations
protégées, et sinon pour le "made in France" (qui couvre une grande partie
du monde en comptant l'outre-mer). Et si on habite Strasbourg et qu'on
achète un produit à Kehl, ça reste une production bien plus "locale" que
d'acheter les mêmes produits guadeloupéens ou même bretons, même si ce
n'est pas en France (mais on ne mesure jamais les kilomètres et il n'y a
aucun contrôle là-dessus d'autant que ça change tout le temps).

Au final on ne peut bien connaître que les circuits financiers que
l'administration fiscale peut contrôler via la TVA qui sert aussi à mesurer
les statistiques d'activité (ce pourquoi les soutiens aux produits locaux
sont en fait des soutiens à l'économie locale) et les mesures de taxation
du carbone (pour les produits transportés bien que ce soit de plus en plus
flou avec son propre marché international de cotation et de compensation,
qui ne mesure pas vraiment non plus les quantités mais là encore seulement
la valeur ajoutée)




Le sam. 5 déc. 2020 à 13:12, Vincent Bergeot <vincent at bergeot.org> a écrit :

> Le 05/12/2020 à 12:58, Bobolica a écrit :
>
> Salut,
>
> pour avoir travaillé sur cette question côté Creuse, on a fait le choix
> d'un gogocarto <https://consommer-local-en-creuse.gogocarto.fr/annuaire>
> car il répondait aussi à la problématique de l'interface de consultation
> mais je suis curieux de creuser le sujet :>.
>
> super,
>
> oui gogocarto c'est chouette, cela a de la gueule, mais c'est 1
> carte=1silo de donnée=1 communauté ... Échange fréquent sur le sujet avec
> le dev de gogocarto et diverses autres communautés ayant des cartes sur
> gogocarto
>
> Travailler sur les descripteurs dans OSM c'est pouvoir imaginer plus de
> cartes diverses avec un "minimum" en commun et potentiellement plus de
> communautés autour de ces données que nous aimons tant :)
>
> à plus
>
> --
> Vincent Bergeot
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