[OSM-talk-fr] healthcare=laboratory <> healthcare=sample_collection (était: rendu healthcare=laboratory)
Philippe Verdy
verdyp at gmail.com
Sam 15 Mai 11:19:06 UTC 2021
Je dirais même que les labos ouverts au public ayant pignon sur rue font
aussi des analyses sur place (peut-être pas toutes, mais au moins ils font
le conditionnement nécessaire; concernant les délais obtenus sur les
résultats par exempel pour le RT-PCR COVID (disponible en ligne en moins de
3 heures), cela n'est pas possible si l'analyse se fait ailleurs (ces labos
ne font pas des navettes en continu pour tout). Les tests les plus courants
qui se sont industrialisés ont aussi fourni sur place dans les labos les
outils nécessaires. Ca n'empêche pas qu'au delà de ces résultats, il peut y
avoir aussi des analyses ultérieures (si demandées par une agence de santé)
au moins sur certains échantillons notamment pour les maladies à
déclaration obligatoire, ou les analyses réglementées (demandées par la
justice ou l'administration) ou les contre-analyses.
De plus des outils d'analyse sont également aux mains de la force publique
sans passer par un labo (le labo n'est impliqué que dans la production, la
mise en conformité, la certification ou l'entretien des appareils et
accessoires).
On peut donc aller dans n'importe quel labo et avoir accès à des
centaines d'analyse, certaines seront immédiates, d'autres passeront pas un
ou plusieurs autres labos spécialisés (publics ou privés) mais souvent il y
aura un premier test avec des résultats estimés (l'estimation fournit une
marge d'erreur, qui peut être suffisante pour nombre de traitements ou de
décisions sans passer par une analyse plus fine qui viendra en option mais
pas nécessairement en refaisant un prélèvement). Les labos spécialisés sont
de toute façon trop éloignés pour servir la population générale et pas
adaptés à recevoir autant de monde.
Il y a beaucoup d'examens qui utilisent maintenant des matériels
standardisés: plus de labos, juste des ateliers industriels de production
avec pratiquement aucune analyse sur place hormis sur quelques échantillons
destinés à tester les méthodes ou leurs évolutions pour faire certifier les
résultats obtenus par des analyses comparatives et statistiques ou pour les
réadapter à un nouveau contexte réglementaire, sanitaire, et optimiser les
coûts avec un changement d'échelle (comme l'exige la sécu par exemple, que
ce soit pour les labos publics hospitaliers, les centres de transfusion
sanguine, les dispensaires et centres de planning familial, les assos
opérant dans le domaine de la santé, les regroupements de médecins publics,
les centres de santé des assurances et mutuelles ou de la sécu, la santé
sportive, professionnelle, dans l'éducation scolaire ou supérieure, la
médecine judiciaire et l'expertise médicale, la médecine vétérinaire, les
labos de recherche publics et privés, les labos d'enseignement et de
formation pour former les laboratins : tout ce monde cherche à réduire les
coûts sans cesse croissants...).
Je pense donc qu'il est illusoire de croire en une séparation stricte entre
lieux de prélèvement et lieux d'analyse, dans les faits de plus en plus
feront dont les deux et que la dichotomie n'est plus possible (et pas
vérifiable en plus, on entre dans le secret interne de gestion des sociétés
et la façon dont elles procèdent à leurs optimisations et comment elles se
financent ou évoluent). Au final il faut s'en remettre aux questions
pratiques: si on labo d'affiche comme tel et a pignon sur rue et peut vous
fournir un résultat le jour même pour des analyses courantes, il n'y a plus
dichotomie.
Et ces lieux sont de plus en plus nombreux et de plus en plus permanents
car ils sont de plus en plus fréquentés et de plus en plus nécessaires avec
la médecine actuelle qui y fait de plus en plus souvent appel (en plus des
autres réseaux existants dont ceux des médecins, pharmaciens, infirmiers,
mais aussi maintenant les distributeurs commerciaux pour pas mal de choses
en vente libre, et qui sont même contraints réglementairement de proposer
ces produits d'autotest ou de prévention, et maintenant du développement de
la télémédecine totalement dématérialisée et qui va certainement aussi
avoir bientôt des plateformes d'achat en ligne des produits prescrits sur
le même site que la téléconsultation).
----
La santé coûte cher, très cher, et la masse des métiers aux plus gros
revenus aux USA sont ceux des professions médicales ou paramédicales, le
cout des assurances de santé aussi ne cesse de grossir partout dans le
monde au point que c'est devenu un des plus gros postes de dépense des
ménages (surtout quand la santé publique n'est pas assez impliquée pour les
maîtriser), et ce domaine est celui qui subit la plus forte croissance en
bourse.
La COVID a coûté cher à la société, mais cela n'a pas du tout freiné la
croissance des fortunes dans ce domaine (et ce n'est pas pour rien non plus
que même les grosses sociétés du numérique se sont mis aux projets sur la
santé humaine). Sans compter aussi la recherche soutenue par ceux qui ont
produit de la merde et veulent contester les résultats de la science en
créant leur propre science pour orienter l'action politique ou freiner les
mesures visant à réduire leur activité. Sous couvert "d'optimisations"
destinée à réduire les coûts, la centralisation a eu un effet pervers en
permettant de les augmenter de plus en plus abusivement (exemple dans
l'industrie du tabac, des produits phytosanitaires, des semences,
maintenant aussi celle du sucre et généralement l'industrie agroalimentaire
pour réduire la diversité biologique, aussi celle du pétrole et de
l'énergie, et maintenant aussi celle de l'eau, et la distribution
commerciale... le tout avec des conséquences graves sur les territoires,
les populations et les petits producteurs; la même chose a eu lieu dans le
domaine de la culture, sacrifiée sur l'autel de la modernité numérique et
l'accès libre à l'éducation). Et on a perdu même le contrôle sur nos
propres données et notre intégrité biologique (et le droit même d'exister
en tant qu'humain autrement que comme consommateur, nouvelle forme
d'esclavage souvmis à des autorités qui cachent et maquillent
volontairement nos propres données et peuvent interdire de s'en plaindre
avec un pouvoir de sanction).
Le jeu. 13 mai 2021 à 08:46, Yves P. <yves.pratter at gmail.com> a écrit :
>
>
> > Le 12 mai 2021 à 22:37, Corentin Furet <corentin.furet at crans.org> a
> écrit :
> >
> > Malheureusement en France nos "Laboratoires d'analyses médicales" ne
> sont régulièrement (attention je n'ai pas dit "tout le temps"!) "que" des
> lieux de prélèvement.
>
> Quelle est ta source ?
>
> Tous les labos que je connais ont des machines sur place.
> Et tous envoient certains prélèvements spécialisés dans des labos…
> spécialisés.
>
> A vérifier auprès d’un labo, mais je pense que la majorité des
> prélèvements sont faits au domicile, dans les cabinets infirmiers, les
> maisons de retraites…
> Donc on ne tag pas un labo comme un labo ?? 😅
>
> Et pour rester dans la logique KISS, si je vois labo je tag… un labo
> … que les machines soient sur place ou pas ne regarde finalement que le
> labo lui-même 😉
>
> Est-ce qu’on change l’icône d’une pseudo boulangerie car le pain n’est pas
> fabriqué sur place ???
>
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