[Talk-sn] Cartographie des inondations

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Mar 11 Sep 11:43:36 BST 2012


Bonjour à tous.
Suite à la journée consacrée à un exemple de cartographie des 
inondations, il apparaît qu'il faut créer des étiquettes (tags) spécifiques.

Apparemment, il n'existe pas dans le modèle standard de tag pour les 
eaux stagnantes, or c'est un des éléments essentiels à relever...

Concernant les dégâts provoqués par les eaux, je ne suis pas certain que 
les tags disponibles couvrent correctement les différents cas rencontrés 
ici.

Il me semble également important de cartographier les conduites de la 
Sonees (ou autres s'il existe encore des puisards privés) qui refoulent 
des eaux usées en cas d'inondation, que ce soit au moment des pluies ou 
après. Il faut donc définir le tag à créer pour cela.

A la réflexion, je ne suis pas convaincu par l'argument de Nicolas que 
repérer les bassins versants est hors de notre portée et doit être 
laissé aux projets officiels.
Certes, je comprends le souci de qualité du géographe tout comme 
l'intérêt de ne pas réinventer l'eau tiède.
Et il est clair qu'un vrai modèle numérique de terrain permettant de 
calculer les écoulements nécessite des moyens que nous n'avons pas.

Mais là où la pente est visible à l'oeil nu la relever systématiquement 
permet une estimation grossière du sens des écoulements - estimation qui 
ne demande qu'à être observée lors des pluies suivantes afin de 
confirmer ou corriger les observations.
Cette information apparaît évidente au niveau du pâté de maison 
concerné, et est connue à cette échelle par les habitants qui voient 
l'eau couler devant eux.
Cependant cette information peut être très utile à l'échelle de 
l'association de quartier ou équivalent, qui ne maîtrise pas 
spontanément les dynamiques hydriques sur tout le territoire concerné.

Or le dynamisme, au moins  passé, de la société civile sénégalaise 
devrait inciter à mobiliser l'ensemble des acteurs susceptibles de 
contribuer à la solution collective plutôt que de ne proposer nos 
services qu'aux organismes gouvernementaux.
On remarquera d'ailleurs que les services gouvernementaux en question 
n'ont pas bougé le petit doigt lors des inondations du 14 août et n'ont 
vraiment réagis qu'après que les jeunes aient brûlés des pneus et 
bloqués l'autoroute lors de la deuxième vague d'inondations...
Il serait probablement assez irresponsable d'inciter les jeunes à brûler 
des pneus à la prochaine inondation, par contre il est probablement 
positif pour la démocratie citoyenne de les inciter à interpeller 
pacifiquement et collectivement les pouvoirs publics sur une base 
géographique claire ("Pourquoi telle conduite de la Sonees 
refoule-t'elle les eaux usées?" "Qui va indemniser les dégâts causés par 
l'incurie des services d'assainissement dans tel périmètre?" "Qu'est-ce 
qui est prévu pour évacuer les eaux qui vont se concentrer à tel 
endroit?" "Quel dispositif préventif est mis en place à tel niveau de 
tel bassin versant?" etc.).

Un tel travail d'analyse géographique tant des conséquences des 
intempéries que des infrastructures (actuelles et en construction) 
permettrait également de sortir de la dichotomie stérile "c'est la faute 
de la pluie  / c'est la faute du gouvernement qui ne fait rien" pour 
porter à la place un vrai débat sur la nature des investissements à 
réaliser, les acteurs qui doivent s'en charger et la répartition de la 
charge financière que représentent ces investissements 
(habitants/mairie/Sonees/Etat/Bailleurs/...).

Cela implique, pour commencer modestement, de déja définir (et 
probablement créer) le tag à utiliser pour les talwegs (lignes de plus 
forte pente et donc d'écoulement des eaux) et celui à utiliser pour les 
obstacles naturels et artificiels (barrages et murs) mis à cet écoulement...

Pour des données spatiales à composante temporelle comme celles-ci, il 
faudrait aussi prévoir la mise à jour des données:comment renseigner la 
prochaine inondation par rapport à ce qui est déja cartographié? Elle ne 
reprendra certainement pas exactement les mêmes niveaux d'eau, et 
pourtant certains fondamentaux seront inchangés: talwegs justement, 
localisation des mares principales, canalisations d'assainissement...

Par ailleurs un problème technique mineur n'est toujours pas résolu, 
celui de savoir comment rentrer dans JOSM un point dont nous avons les 
coordonnées GPS uniquement.

Un autre problème technique est encore plus mineur puisqu'il ne concerne 
pas forcément d'autres que moi, mais après avoir réussi à installer JOSM 
sur ma machine (sous Linux Mint, après un premier échec où apt-get me 
disait qu'un certain nombre de paquets n'ont pas été vérifiés) j'ai pu 
télécharger l'ensemble de ce qui a été répertorié sur OSM en matière de 
cartographie de Dakar, mais par contre impossible d'accéder à l'imagerie 
satellitaire fournie par Bing...




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