[OSM-talk-fr] Re : Licence ODbL : on en est où ?

[Emilie Laffray]

2009/6/18 THEVENON Julien <julien_thevenon at yahoo.fr>

> je me permets de reagir sur le point suivant qui m a beaucoup interpele :
>
> >>> De plus, beaucoup de gens se disent: pourquoi travailler sur OSM alors
> qu'il y a Google (maintenant avec MapMaker aussi).
>
> Ca veut dire qu ils n ont rien compris la philosophie d OSM non ?
>
>
Les américains malgré l'image qu'on en a ne sont pas particulièrement portes
sur l'open source et la philosophie du libre. L'Europe et l'Asie sont bien
plus avancées sur ce genre de chose pour des raisons différentes toutefois.
Beaucoup de gens aux USA ne comprennent pas ce genre de philosophie. Ils
participeront a Mapmaker car au final ils pourront imprimer leurs jolis
cartes mais avec leurs informations; ils n'en n'ont rien a faire que ça soit
sur une base libre ou commerciale.
Quand j'ai vécu la-bas pendant 4 ans, c'était parfois difficile de ne pas se
faire traiter de communiste, car comme tout le monde sait, libre/gratuit ==
communiste et communiste == mal.
Pour les américains, si un produit existe et qu'il fait son travail même
s'il existe un équivalent libre, ils garderont le commercial, car ils
pensent que si c'est gratuit/libre, c'est forcement de plus mauvaise
qualité. Le facteur argent est très important, et la perception est que plus
c'est cher, mieux c'est. C'est aussi pourquoi Apple vend ses produits aussi
chers. C'est pour dire que c'est de bonne qualité. Cette mentalité existe
ailleurs mais c'est plus ancre chez nos amis outre atlantiques.
Il suffit de regarder les différentes statistiques sur les participations et
le taux de pénétration de produits comme Firefox pour se rendre compte que
l'Europe est en avance sur ce genre de choses.
Il faut noter que ce sont des généralités, et que ça ne reflète pas
forcement toute la population américaine, mais je pense que c'est assez
révélateur.
Je préciserais aussi que si je pouvais retourner vivre aux USA, je le ferais
afin qu'on ne m'accuse pas de simplifier le débat ou d'être anti-américaine.
J'ai vécu 4 ans la-bas et la seule raison pour laquelle j'ai change de pays,
c'est parce qu'il a été difficile de trouver un emploi dans ma formation
initiale (qui n'est pas l'informatique).

Emilie Laffray
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