[OSM-talk-fr] comment éviter les participations malveillantes
Vincent Pottier
vpottier at gmail.com
Mer 18 Mai 13:29:52 UTC 2011
Le 18/05/2011 12:34, Gilles Bassière a écrit :
> Il y a quelque chose d'intéressant dans ces questions. Les collectivités
> s'attendent à être la cible de "représailles" (parfois bêtes et
> méchantes) de leur part de leur administrés. Cette crainte ne me semble
> pas injustifiée puisque les actions des collectivités font rarement
> l'unanimité mais s'imposent tout de même à tous les administrés. Il me
> semble naturel que cela génère des sentiments tel que la frustration ou
> la rancœur qui peuvent aboutir à diverses manifestations d'hostilité.
>
> OpenStreetMap (ou Wikipédia puisque l'exemple a été cité) ne connaît pas
> ce genre de réactions hostiles car les choix faits par le projet ne
> s'imposent qu'à ceux qui veulent bien y participer. Les conflits
> existent, naturellement, mais ils restent rares.
"Remarque qui donne à penser... " comme disait un de mes profs...
OSM, comme Wikipédia n'est pas à l'abri de malversations, ce qu'il faut,
c'est mesurer le risque, c'est à dire le produit de la probabilité par
le dommage causé.
Je ne suis plus très au fait de ce qui se passe sur Wikipédia, mais les
cas où la page d'une commune devient une tribune pour exprimer, de
quelque façon que ce soit, la rancœur d'administrés doivent être rares,
sinon nuls. Il en est de même pour OSM.
Qu'il y ait des divergences d'opinion dans les articles on le sait, et
cela vaut probablement dans les articles sur des grosses communes. La
neutralité de point de vue s'impose alors comme règle, et peut-être
comme plus petit commun dénominateur. Pour OSM, la règle équivalente
serait le "On The Ground".
Ce que les communes ont en général à gagner, dans OSM comme dans
Wikipédia, c'est que les informations les concernant soient nombreuses
et à jour. La qualité et quantité de ces informations étant en général
proportionnels à la population.
> Le souci est qu'en devenant partenaire d'une collectivité, OpenStreetMap
> pourrait devenir la cible indirecte des attaques destinées à la
> collectivité. Notre rapport au vandalisme change donc un peu car il est
> susceptible de provenir de gens plus motivés, voire organisés en groupe.
Je ne suis pas sur que "partenaire" soit le mot exact, au sens ou OSM ne
signe pas d'accord de partenariat particulier avec telle ou telle
commune. Mais je n'en trouve pas de plus juste...
OSM propose aux communes, de façon générale et peut-être de façon plus
expresse à telle ou telle, d'être une ressource : du fond de slippy map
au fond de base de donnée...
Comme il est dit par ailleurs, je doute que les communes un peu
importante utilisent OSM comme externalisation de leur SIG... Peut-être
quelques cantons ou comcoms ruraux, un jour...
Ensuite, c'est à la commune de mesurer son implication en retour.
* fourniture de donnés (one shot)
* contrôle qualité initial
* contrôle qualité continu
* synchronisation de données
Certes, plus l'implication est grande, plus OSM s'y retrouve.
> Dans ce fil de discussion, il a déjà été conseillé de faire un rendu
> propre à la collectivité s'appuyant sur des données validées. Ça permet
> d'une part d'éviter que la collectivité ne deviennent la risée du Web en
> publiant elle-même les données vandalisées. D'autre part, cela rend
> moins efficace l'idée d'attaquer OSM pour toucher la collectivité. Mais
> ça n'est pas suffisant car les données doivent être régulièrement mises
> à jour et la validation de celles-ci doit donc être permanente.
>
> Ce processus de validation peut (et devrait) être pris en charge par la
> collectivité. Il me semble que tous les outils nécessaires sont
> disponibles :
> - OWL permet d'être notifié des modifications sur le territoire concerné
> - OSM History Viewer permet de voir le détail de chaque changeset
> En terme de ressources, cette vérification ne prend pas énormément de
> temps, je le fais de manière à peu près exhaustive et à peu près
> hebdomadaire pour les arrondissements du centre de Marseille et je n'y
> passe généralement pas plus d'une demi-heure. En revanche, cela suppose
> une montée en compétence autour d'OSM pour au moins un des agents de la
> collectivité.
>
> Mettre en place un processus de ce genre a plusieurs avantages :
> - cela élimine l'éventuelle défiance de la part de la collectivité
> vis-à-vis du mode de contribution et de modération ouvert à tous ;
> - cela contribue à la qualité globale d'OSM sur la zone, le partenariat
> est donc gagnant-gagnant ;
> - cela donne à la collectivité l'opportunité de se rendre compte de la
> manière dont ses administrés perçoivent son territoire.
>
> J'imagine que les collectivités répondront qu'elles préféreraient
> n'avoir rien à faire. Ce à quoi on pourra leur répondre qu'OSM ouvre de
> nombreuses possibilités que n'offrent pas les autres services gratuits
> clé-en-main, l'implication de la collectivité n'est finalement qu'une
> contrepartie très minime.
>
> Merci à ceux qui ont eu la patience de lire jusqu'ici :)
Avec plaisir...
> J'espère que la
> présentation au CG se passera bien et donnera lieu à de nombreuses
> collaborations.
>
> Cordialement
Une autre idée me vient à l'esprit.
Un intérêt de la base de donnée OSM pour les communes (entre autre) est
la jointure avec d'autres base de données.
C'est le nombre de ref:* qui m'y fait penser.
ref:mhs permet la jointure avec la base Mérimée des monuments
historiques et sites,
ref:sandre pour les cours d'eau...
ref:INSEE avec qui vous savez
et certainement d'autres bases...
Et les tags wikipedia=* pour une base documentaire.
Certes OSM n'est pas encore exhaustif dans ce domaine. Mais ça avance...
Un exemple ?
http://beta.letuffe.org/cron/etat-cours-eau/suivi-cours-eau.php
--
Vincent
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