[OSM-talk-fr] Au sud ? Plus au sud...

Philippe Verdy verdy_p at wanadoo.fr
Ven 1 Juin 17:52:03 UTC 2012


Ces "routes" en Antarctique n'en sont pas, protection de
l(environnement oblige (et aussi à cause du Traité de l'Antarctique
qui limite les constructions qui peuvent être faites).

Au mieux on devrait les taguer en tant que "pistes". Elles ne sont le
fruit d'aucun travaux, ce sont juste des passages utilisables par les
véhicules de transport pour les expéditions, car le relief le permet.

Elles n'ont pas de réelles matérialisation, sauf éventuellement un
dégagement des congères et amas de neiges par des engins qui n'amènent
rien d'autre sur le terrain, et se contentent de traver une voie qui
disparaitra vite aux prochaines chutes de neige, ou parce que cela
passe sur des couloirs de glaciers en mouvement qui se fracturent sous
leur propre poussée en route vers l'océan.

Bref ce ne sont que des passages "recommandés" permettant de prévoir
les routes suivies (et aussi de prévoir les éventuels moyens de
secours aériens au cas où on reste en panne dessus, pour pouvoir
relocaliser facilement les naufragés à récupérer sur la piste).

De la même façon on a des pistes d'atterrissages recommandées, qui
peuvent être dégagées pour l'atterrissage d'avions ou d'hélicos. Pas
de matérialisation autre que quelques drapeaux et lampes posées
temporairement (mais qui ne passeront pas les terribles tempêtes de
l'hiver antarctique : chaque année il faut redégager les accès
détruits et rendus inutilisables immédiatement).

Si ça figure sur les cartes c'est pour justement permettre d'informer
les autres signataires du Traité des activités en cours en Antarctique
(car ils ont droit de contrôler la nature des activités suivies et que
l'utilisation n'importe pas de pollutions et préserve l'habitat des
espèces animales protégées, aussi bien sur le continent sur sous la
banquise et dans les eaux antarctiques).

De la même façon on localise les bâtiments servant d'abris aux
recherches scientifiques et aux observatoires, ainsi que les lieux
d'hivernage et les equipements de survie nécessaires (dépôts de
carburants inclus, ainsi que les lieux de collecte des ordures qu'il
faudra dégager chaque année, l'enfouissage dans les glaces ou la
création de décharges permanentes étant normalement interdit : la
dépollution est obligatoire, les « eaux usées » doivent être traitées
si elles ne sont pas naturelles, etc. mais il peut être admis de
laisser des déchets alimentaires à la disposition de la faune locale,
tant que cela reste « raisonnable » au plan de leur métabolisme
naturel, par exemple des graisses alimentaires).

Les incinérateurs sont aussi très restreints (ils polluent les glaces
environnantes et peuvent à terme empoisonner la fragile faune
locale...). Les véhicules accidentés ou devenus inutilisables ne
peuvent non plus être abandonnés (au minimum on impose de dégager les
moteurs dès que possible). De même que les éléments de construction
qui se seraient trouvés abîmés ou partiellement emportés par une
tempête, et laissant des déchets alentour pendant l'hiver : nettoyage
demandé dès que possible.

Les différents signataires du traité veillent les uns sur les autres à
ce que ces mesures de protection soient appliquées, moyennant quoi
chacun peut mener ses propres occupations scientifiques et disposer
d'un droit d'occupation quasi-permanent (même si les personnels ne
sont pas des résidents permanents) et d'un droit de propriété sur les
installations (qui restent accessibles au contrôle par les autres, via
une procédure prévue et ratifiée dans le Traité).




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