[OSM-talk-fr] Projet du mois défibrillateurs : point d'avancement

Philippe Verdy verdyp at gmail.com
Mar 8 Sep 19:32:07 UTC 2020


On est loin de l'objectif national d'équipement, qui devrait atteindre au
minimum 1 appareil pour 500 habitants, soit 100 000 à 120 000 appareils
(peut-être moins dans les villes denses où l'accessibiltié est plus facile
qu'en milieu rural et où les services d'urgences sont également
beaucoup plus rapides à intervenir).

Si on considère que les ERP doivent être équipés, et qu'en gros ils
reçoivent une centaine de visiteurs au plus, sauf les stades ou campings et
grands hôtels, qui ont une densité plus grande, et les centres commerciaux
qui ont des milliers de visiteurs, plus les établissements publics
municipaux (mairies, salles communales, écoles, médiathèques, musées,
salles d'accueil pour associations), tous les EHPAD, on devrait avoir au
moins une 4 ou 5 appareils même dans les plus petites communes rurales pour
aussi desservir les quartiers résidentiels un peu éloignés du centre, avec
les aires de sport, campings municipaux, aires d'accueil de gens du voyage.
Et au besoin avec des accords public-privé pour les aider à les doter et
les entretenir.

D'ailleurs ces DAE sont aussi l'occasion de trouver les ERP et aller voir
sa mairie pour demander pourquoi certains sites ne sont pas équipés, et
revoir la proximité des équipements avec sa population dans les quartiers
périphériques (pourquoi pas alors aux arrêts de bus en partenariat avec les
sociétés de transport qui elles aussi sont sensées s'équiper: elles
accueillent un public très nombreux sur leur réseau, et même si on n'équipe
pas tous les véhicules, au moins équiper des stations pour pouvoir
intervenir à l'arrêt en sécurité pour tout le monde et permettre aussi de
"dégager" le public inutile et gênant).

Et puisqu'on a une base publique DAE qui se met en place, mettre le tout
sur une carte permet de voir les zones sous-équipées où celles où les DAE
installés n'aident personne autour (notamment ceux en accès restreint dans
une entreprise). Sur une carte je mettrais séparément ces DAE d'accès
restreint (notamment ceux aux sein même des établissements protégés comme
les EHPAD.

Et puis il suffit d'aller voir votre gymnase municipal proche, votre stade,
et les salles de sports privées qui elles aussi devraient être équipées. Et
voir votre comité de quartier (et demander aussi à votre mairie de
planifier des rencontres publiques dans les quartiers et mettre la question
à l'ordre du jour et lui demander de faire cette collecte et le communiquer
(ne serait-ce que par le site de l'intercommunalité qui lui aussi devrait
avoir sa section "open data", et pas que les grosse métropoles).

Des entreprises industrielles seraient aussi concernées (exploitants et
distributeurs sur les réseaux d'énergie notamment, autorités portuaires,
sites "Seveso" et toute industrie classée comme dangereuse par les produits
ou matériels utilisés ou stockés : en cas d'accident industriel, ils
monopilinsent fortement les secours et il faut une capacité locale pour
agir...). Et à mon avis ces matériels devraient aussi être assurés en même
temps que leur contrat d'entretien, et on devrait pouvoir impliquer aussi
les sociétés d'assurances et mutuelles qui couvrent ces risques ou
subventionnent les équipements.

En attendant GeoDAE n'est qu'un jeu d'essai qui n'a pas encore
d'utilisation pratique, il faudra vraiment il plus grande implication aussi
avec tous les services d'urgence (15, SAMU, SDIS, pompiers, services de
police) et de contrôle (y compris la médecine du travail et les comités
d'entreprise) et les assos et comités de quartiers pour que tout le monde
accepte de remonter ses infos et pas chacun dans son coin. Mais
GeoDAE semble ne pas fonctionner avec un guichet pleinement opérationnel.

au passage, au delà de cet équipement, il y a d'autres dispositifs de
sécurité aussi à relever (y compris la surveillance des plages), ainsi que
les dispositifs d'alerte (capteurs divers pour l'air, l'eau/la mer). Et au
final on aierait avoir une carte avec une mesure de l'impact de ces
équipements (délais d'intervention, taux d'utilisation, remises à jour ou
en conformité, relevés des pannes ou appareils perdus/détériorés.

Et si une zone n'a pas besoin de davantage de DAE (sur-équipement) les
entreprises pourraient aussi contribuer d'une autre façon en abondant un
fond d'équipement pour couvrir les zones blanches ou aider les sites peu
favorisés à s'équiper et entretenir. D'ailleuis je ne suis pas sur
qu'inciter chacun d'eux à s'équipper individellement est efficace, et s'il
ne faudrait pas en fait que la répartition des DAE réellement installés
soit du resort d'une autorité de planification qui approuverait ces
équipements (en contrôlant leur installation et leur entretien) ou
simplement recevrait des garanties financières avec une redevance ou des
preuves comptables de contributions vers d'autres secteurs moins favorisés.

Et je suis même convaincu que l'obligation d'assurer ces matériels au sein
de chaque contrat d'entretien permettrait d'utiliser les infras
informatiques des sociétés d'assurances ou de la sécu (lARS ne semble pas
en mesure de le faire) en tant que mission de service publique, avec un
"open data" qui va bien et lui aussi avec une maintenance (et une
adéquation avec les règles légales concernant la vie privée).

Et avoir des outils de mesure de l'efficacité permettrait aussi de mesurer
l'efficacité et revoir le dispositif et les seuils d'équipement minimaux
(ce seuils pevuent varier justement en fonction de la proximité et la
charge des services d'urgence, très inégaux sur le territoire et de plus en
plus centralisés avec des tas de fermeture de services locaux: le transfert
de plein de compéttence des communes à leur agglo favorise beaucoup trop
les communes "centre" au détriment des autres: obliger les EPCI à ouvrir
ces données et mettre en place des outils de mesure d'efficacité me
parait indispensable pour savoir si elle n'en fait pas assez en terme de
concentration ou répartition des services, ou trop avec un cout qui
pourrait servir à d'autres priorités et à arbitrer avec la population en
réunions publiques et pas juste au sein d'une grosse agence régionale
qui décide dans un bureau en petit comité et qui n'a même aucun moyen de
contrôle: il faut faire confiance au contrôle direct par la population,
donc à l'open data et non aux seules communications officielles des
institutions publiques et ne pas croire non plus aux annonces à visée
politique ou électorale car sans jamais aucun suivi).
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