[Hot-francophone] L'embarras du choix de l'imagerie

[Jean-Marc Liotier]

On Wed, 6 Sep 2017 13:11:39 +0200
FOLKERINGA Daniel <daniel.folkeringa at laposte.net> wrote:
> 
> Il m'est venu une idée pour les régions difficiles d'accès ;
> 
> Utiliser les pylônes de télécommunication. Même dans les régions
> reculées il y en a. A priori leur position devrait être bien connue
> (ne serait-ce que pour les avions).
> 
> Dans la région de Diffa au Niger où je sévis, ce sont à peut près les 
> seules structures fiables et visibles par satellite.

Techniquement c'est une excellente idée, mais...

Contrairement à l'image high-tech qu'on leur prête, les opérateurs ne
sont pas toujours d'une grande rigueur en matière référentielle (je
suis bien placé pour le savoir: je m'occupe des référentiels réseau
d'un grand opérateur). Il n'est donc pas certain que les positions
soient enregistrées avec la précision décimétrique souhaitée pour
améliorer dans Openstreetmap l'usage d'imagerie dont la précision de
calage est déjà au moins sub-décamétrique.

Si les données sont enregistrées à une précision suffisante, reste à
convaincre l'opérateur de les partager. Or les positions d'éléments de
réseau sont l'élément clé des calculs de couverture, et donc des zones
de chalandise, et donc de la planification des investissements en
fonction de la concurrence... Par conséquent les opérateurs ne les
partagent pas si rien ne les y oblige.

Mais on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise - un opérateur dans
une zone reculée où la concurrence est un problème moindre que
l'absence de cartes correctes pourrait considérer qu'il a avantage à
soutenir Openstreetmap pour faciliter la planification et
l'exploitation de son réseau.

> le simple fait de se ballader ostensiblement avec un GPS est suspect
> pour les militaires.

L'année dernière au Mali, je me suis tiré d'une mauvaise passe en
faisant la démo des cartes hors-ligne d'OSMand au sous-officier du
coin... On lui a copié OSMand et la carte du Mali sur son mobile
Android et il était tellement heureux qu'il nous a laissé partir au
grand dam de ses hommes qui espéraient bien finir la journée avec un peu
d'argent de poche pour le thé...