[OSM-talk-fr] Langues régionales : à la recherche du consensus

Philippe Verdy verdy_p at wanadoo.fr
Mar 3 Oct 16:50:00 UTC 2017


Le 3 octobre 2017 à 17:59, Anne-Marie Candès <annemarie.candes at gmail.com> a
écrit :

> Bonjour
> J’ai  du mal a accepter le mépris dans des mots comme : saboteurs,
> régionalistes.
>

ce qui est reproché c'est surtout le fait d'avoir remplacé les toponymes
français en usage (quel que soit leur origine) par une opération
destructive. Le fait de rayer Bayonne ou Saint-Jean-de-Luz de la carte ou
même les rendre introuvables est très mal apprécié. C'est une sacré claque
aux outils de géocodage qui ne s'en sortent plus.
OSM fait d'abord primer les recherches d'adresses telles qu'on les utilise
pour le courrier et pour la navigation sur le terrain.

Remplacer la valeur de name=* sans même préserver name:fr=* pour au moins
conserver la trace du nom utilisé en français par la majorité des gens
(même les visiteurs étrangers qui s'appuient sur des cartes affichant les
noms français et qui correspondent aussi aux indications de base sur les
panneaux, et les adresses communiquées par les différents lieux à visiter,
ou trouvées dans les annuaires ou guides) c'est bien du sabotage.

On a toujours eu la place pour avoir des langues régionales avec name:<code
langue>=* et même des loc_name=* pour l'usage local (pas forcément
officiel), mais la toponymie officielle (telle qu'on la trouve dans le
cadastre ou dans les communications communales et les documents
administratifs et commerciaux) reste celle à utiliser dans "name=*" puisque
c'est toujours celle qui s'affiche en premier et concerne tout le monde
(même les régionalistes).

Ensuite une municipalité peut très bien décider de changer localement sa
toponymie pour les lieux-dits et rues, elle fera les mises à jour
nécessaires dans son cadastre et dans le FANTOIR. Pour les noms de
collectivités locales, les noms à prendre sont ceux validés par les arrêtés
préfectoraux (à moins d'une décision ultérieure dans une cours
administrative ou au Conseil d'Etat).

Pour les cours d'eau, une concertation doit avoir lieu entre les
collectivités, mais on a une base de référence avec là encore un annuaire
officiel (c'est du ressort des agences de bassin qui couvrent de larges
zones interrégionales, et dont la langue de travai lreste quand même le
français, même si elles publient aussi des noms locaux synonymes, on a une
ref dans la base SANDRE).

Les questions historiques n'ont pas lieu d'être : OSM privilégie d'abord ce
qui existe aujourd'hui. Les langues régionales et noms d'usage ont droit de
cité dans OSM et on a des champs pour ça, et cela amène pas mal de
possibilités poru ne pas se contenter des seuls noms officiels (quels
qu'ils soient). Mais name=* est bien pour l'usage le plus courant (et c'est
bien l'usage administratif officiel: lois pour les régions et départements,
arrêtés pour les collectivités communales et intercommunales, SANDRE pour
les cours d'eau).

L'usage touristique officialisé aussi par les offices de tourismes
(maintenant le plus souvent gérés par les intercommunalités que par les
communes) n'est pas oublié et permet de donner en priorité les traductions
proposées par ces offices (qui tiennent compte aussi des volontés
régionalistes locales et même peuvent promouvoir les langues régionales).
Pour les lieux privés (commerces et services) le nom est celui utilisé et
rendu public par l'exploitant local (indépendamment des "brandings" dans le
cas de chaines franchisées car des tas de comemrces sont multi-franchisés).
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.openstreetmap.org/pipermail/talk-fr/attachments/20171003/259570b4/attachment.htm>


Plus d'informations sur la liste de diffusion Talk-fr